30. la patience le prophète r était un modèle de la patience. avant même le début de sa mission, il était patient vis-à-vis de son peuple qui commettait toutes sortes de pêchés et s’adonnait à l’adoration des idoles. après la proclamation de son message, il endurait tous les préjudices et exactions que lui infligeaient les mecquois, puis les hypocrites de médine après son émigration. sa patience se mettait tout aussi à rude épreuve lorsqu’il perdait des êtres chers. son épouse khadîdja, de même que tous ses enfants, hormis fatima, était morte de son vivant. il eut aussi à enterrer ses oncles hamza et abû talib. malgré tout, il restait patient dans l'espoir de la récompense divine. arrêtons-nous un instant sur ces propos d'anas ibn malik t: «nous entrâmes avec l’envoyé d’allah r chez abû saïf, le forgeron qui était le père nourricier d’ibrahim. le messager d’allah r prit son fils (ibrahim), le flaira et l’embrassa. nous revînmes plus tard au moment où ibrahim rendait le dernier soupir. les yeux du prophète r se mirent à répandre des larmes. comme abdu rahman ibn awf t lui demanda: –toi aussi, ô envoyé d’allah! il répondit: –ô ibn awf, c’est un effet de la compassion. puis (ses larmes se remettant à couler de plus belle), il ajouta: –les yeux pleurent et le cœur est triste; mais nous ne disons rien qui ne puisse être agréable au seigneur. ô ibrahim, nous sommes affligés d’être séparés de toi»[1]. [1] al-boukhari, 1241