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  2. La Bible a-t-elle annoncé la venue de Mohammed ? Dr. Mounquidh Bin Mahmoud Assaquâr
  3. Introduction au sujet des prophéties bibliques

Introduction au sujet des prophéties bibliques

introduction au sujet des prophéties bibliques
 
 
 
les chapitres des livres sacrés donnent au messager à venir plusieurs appellations. il est désigné tantôt par le nom de roi et tantôt par celui de prophète, tantôt par le messie et tantôt par le sauveur. tous ces termes sont synonymes, ils dénomment la même personne à qui ils attribuent, en même temps, l’une de ses fonctions. cependant le nom de messie reste le plus célèbre pour l’importance que lui accordent les juifs.
 
certains donnent ce nom uniquement et en priorité à jésus (b.s.d.l). nous dirons, en ce qui nous concerne, que cette nomination de messie est, tout simplement, conventionnelle, cette distinction ne lui est pas particulière. les juifs la décernaient à leurs prophètes, à leurs rois et même aux rois des autres nations. cyrus, roi de la perse, fut appelé messie :
 
{ainsiparle le seigneur à son messie, à cyrus.} (esaïe 45/1). de même, david était nommé messi : « il agit avec fédilité envers son messie, envers david » (psaumes 18/51). le roi saül fut également nommé messie puisque, quand avischaï le vit couché et qu'il a voulu le tuer : { david lui dit : « ne le tue pas! qui pourrait porter la main sur le messie du seigneur et demeurer impuni?»} (samuel (1)26/7-9). il est enregistré dans (les psaumes 105/15) « ne touchez pas à mes messies et ne faites pas de mal à mes prophètes.»}
 
ce noble nom n’est pas réservé uniquement pour jésus fils de marie, mais le prophète attendu le mérite encore plus, pour le royaume, les victoires et les bénédictions que dieu lui octroiera et qui surpasseront de beaucoup les bienfaits qu’il a accordés aux rois d’israël.
 
les juifs appelèrent messie le prochain prophète qu’ils attendaient. aussi ont-ils demandé à jean-baptiste, quand ils l'ont vu, s’il était ce personnage attendu. {il ne refusa pas de répondre et affirma très clairement devant tous : « je ne suis pas le christ.»} (jean 1/21-22). une grande majorité parmi eux donna ce nom à jésus quand ils virent les différents miracles qu’il concrétisa avec l’assistance de dieu. {ils disaient : « quand le messie viendra fera-t-il plus de signes miraculeux que n'en fait cet homme? »} (jean 7/30-31).
 
ce prophète fut également appelé le messie. ce mot est synonyme de sauveur, cela est expliqué dans la bible de saint jean : {le messie – ce mot- signifie christ.} (jean 1/41). le mot syriaque mâchîh est prononcé par les locuteurs des langues qui ne connaissent pas la lettre (ha)[1]est prononcé el-messyâ.
 
il se peut que certains lecteurs peuvent nous réclamer de leur montrer le texte ou le passage du nouveau testament qui annonce explicitement la venue de mohammed (b.s.d.l), qui nous informe de son nom et qui décrit toutes ses caractéristiques propres que personne n’ose lui contester. cette réclamation, d’ailleurs, n’est que justice.
 
deux difficultés majeures se rapportant au livre sacré et à ses diverses traductions nous empêchent de produire les morceaux réclamés. les sommités éminentes en théologie du judaïsme et du christianisme ne les ignorent pas, mieux encore, elles connaissent bien les causes de la négligence et de la perte de nombreuses de ces annonces. ces difficultés sont :
 
premièrement :les traducteurs de la bible avaient pris la mauvaise habitude, non pas de citer le nom propre d’une personne ou d'un lieu, connu de tout le monde, mais ils considéraient ce nom comme un nom commun, en expliquaient le sens mais – encore une fois - ne le citaient pas[2]. il leur arrivait, parfois, d’ajouter encore des interprétations supplémentaires qui ajoutent encore plus de perturbations dans le sens du passage.
 
combien de preuves bien claires furent perdues par cette façon de traduire. la prédiction de jésus concernant le paraclet que les traducteurs modernes appellent consolateur, celle du prophète aggée qui a parlé de la venue de « mihmad » que les dits traducteurs ont appelé mochtahâ, il avait dit {mochtahâ touchera toutes les nations.} (aggée 2/7), toutes ces annonces sont perdues.
 
les psaumes 84/6 ont indiqué la ville natale du messie attendu et l’ont appelée vallée de baca[בְּעֵמֶק הַבָּכָא]،. ces deux derniers mots écrits en hébreu dans le livre original se lisent, selon l’auteur, bi ‘amîq habkkâ[3]. les deux mots ont été traduits dans quelques versions  pour ainsi signifier la vallée des pleurs    
 
  les moines jésuites les ont traduits par la vallée el-balasâne[4]. ces appellations déroutent tous ceux qui savent que bakkah est le lieu de naissance du prophète mohammed. dieu a dit: ﴾ certes, le premier temple édifié pour les hommes est celui de bakkah. il est béni et sert de bonne direction pour les mondes.﴿[5]
 
dans son livre monumental, intitulé « la manifestation de la vérité », le savant rahmatoullah el-hindî a consulté, sérieusement, différentes éditions de la bible et a fait ressortir treize cas de traduction contradictoires, sinon opposés. il a, de cette façon, démontré que ces traductions ont fait perdre au sens originel du mot sa véritable signification.
 
dans l’édition arabe de la bible, de 1811 il est écrit : {abraham donna à l’endroit le nom : le lieu où le seigneur accorde sa bénédiction à son visiteur.[6]} (la genèse 22/14). le traducteur a changé le nom hébreu de la contrée par son sens, comme s’il était un nom commun. dans l’édition de 1844, il est dit, concernant la même idée : « il appela cette région : le seigneur voit ». le vrai nom a complètement disparu, ce qui a engendré une multitude d’idées et d’informations, différentes les unes des autres. des exemples pareils sont très nombreux. le savant remarqua : « si, concernant les annonces se rapportant au prophète mohammed, les traducteurs avaient changé, les deux mots messager de dieu par une autre expression, cela n'aura pas été étonnant.
 
le même savant rahmatoullah el-hindî a enregistré cette phrase qui attira son attention, dans l’ouvrage de haïdar el-qourachî libellé « khoulâssat saïf el-mouslimîne » : « le prêtre arménien oskâne a traduit le livre d’esaïe dans sa langue maternelle, l’arménienne en 1666. elle fut publiée en 1733 chez l’éditeur antoni bartoli. dans le quarante deuxième chapitre de cette traduction, il est écrit ce passage : « glorifions dieu d’une façon nouvelle, il porta son royaume sur son dos et il s’appelle ahmed.»} (esaïe 42/ 10-11)[7]
 
deuxièmement : la bible est pleine de métaphores, de symboles et d’allusions se rapportant, en particulier, à l’avenir. l’auteur du livre « mourchid et-tâlibîne ila kitâb el-mouqaddassî eth-thamîne[8]» a consigné : « le code conventionnel de la bible est bourré d’allégories, nombreuses et vagues. cette réalité s’observe surtout dans l’ancien testament.» il a également écrit : « le code, formel et rituel, du nouveau testament est, lui aussi, bondé de métaphores et surtout les veillées de notre sauveur. d’innombrables idées fausses devinrent célèbres car certains maîtres chrétiens donnèrent des passages de la bible une explication du mot à mot.[9]»
 
le lecteur, devant ce fait accompli, doit imaginer les peines que nous supportons et qui nous bloquent dans notre recherche du mot initial et du nom dont les traducteurs ont participé à la perte définitive. il – le lecteur – se rendre compte, intelligemment, de la nature de la bible qui exprime des réalités par le canal de paraboles et d’énigmes. ces obstacles ne sont pas sentis par les personnes qui fanfaronnent et qui prétendent que leur livre a prévu plusieurs prophéties - non religieuses-  comme l’apparition de l’u.r.s.s, la création de l’etat d’israël et même la personnalité de kessinger. ces évènements historiques n’y sont pas décrits, textuellement, mais ils sont suggérés au lecteur de la bible, juif ou chrétien, par le biais d’énigmes ou par le calcul de phrases[10] et autres catachrèses. ils disent que des centaines d’annonces de la venue de jésus le messie ont été citées. les chrétiens affirment que l’ancien testament renferme mille annonces se rapportant au messie jésus (b.s.d.l).
 
a ce stade de l’étude, nous nous interrogeons : « est-il logique que la bible ne comporte aucune annonce au sujet de cet homme qui a changé le cours de l’histoire au nom de dieu? est-il possible qu’il n’ait aucune part dans ces annonces? est-il probable d’imaginer que la bible ne renferme aucune prophétie - au moins une seule - qui met les gens en garde contre ses visées et ses ambitions ou qui prévoit son apparition?»
 
la réponse à ces questions est un mutisme, obstiné et total, de la part de ceux qui prétendent être les seuls habilités à démasquer les secrets des énigmes et des symboles du livre sacré, à en extraire ses prophéties et à comprendre ses buts.
 
cependant l’apparition du terme de prophète (b.s.d.l) et de sa religion demeure la clé qui dévoilera les missions des prophètes de l’ancien et du nouveau testament. la torah comporte une sorte de test pour détecter le faux messager et débusquer, clairement, son portrait et ses intentions. il est mentionné dans (le deutéronome 18/20-22) « quant au prophète, despote et tyrannique, qui professe en mon nom des paroles que je n’ai pas révélées, il mourra bientôt, aussi il ne faut pas le craindre.»}
 
le persan gamaliel a émis une opinion véridique. il a dit : « a présent, je me permets de vous donner ce conseil : éloignez-vous de ces gens et abandonnez-les. si leurs intentions et leur activité émanent des humains, elles ne tarderont pas à s’éclipser, mais si elles proviennent de dieu, vous ne pourrez l’effacer car vous ne trouverez pas des combattants contre le seigneur.»} (les actes 5/38-39). la mission de notre prophète ne s’est pas éteinte, mieux, elle atteint l’orient et l’occident, elle a dominé le monde durant plusieurs siècles et persistera encore jusqu’à la fin des temps. les faits d’avoir échappé aux assassinats, d’avoir triomphé de ses ennemis, d’avoir transmis sa mission, d’avoir répandu sa religion sont formellement les preuves de son honnêteté et de la véracité de sa révélation :{car dieu connaît le chemin des hommes pieux, celui des hypocrites conduit à l’anéantissement.} (les psaumes 1/6).
 
il a aussi mis en garde : « tu anéantis tous les menteurs, le seigneur méprise le meurtrier et le tricheur.»} (les psaumes 5/6).
 
il a également informé {le seigneur assistera les hommes de foi, il fera périr les transgresseurs et l’ensemble de ses ennemis, ils s’évaporeront comme de la fumée.} (les psaumes 3/17-20).
 
ces passages témoignent de la sincérité de notre prophète dans la révélation qui lui a été adressée et dans la mission qu’il a propagée. sa sortie indemne des tentatives d’assassinats et des complots ourdis contre lui, l’achèvement de sa communication, la divulgation de sa religion à travers le monde connu, confirment bien cette honnêteté.
 
 
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[1]) la 6° lettre de l’alphabet arabe. cette lettre n’existe pas dans la langue française. (n.t)
 
[2]) en général, les noms propres des peuples sémites ont un sens. ainsi le patriarche abraham s’appelait abram qui veut dire « le bien né, le noble ». dieu le nomma abraham qui veut dire « le meilleur de tous ».
 
[3]) ils signifient : « au fond de habkâ »
 
[4]) vallée où poussent des arbrisseaux à fleurs blanches qui, comprimées, donnent une sorte de pommade odoriférante. (n.t)
 
[5]) verset 96 de la sourate d’al ‘imrâne.
 
[6]) dans la " traduction œcuménique de la bible (ancien testament) de 1984, éditions du cerf et les bergers et les mages- page : 76- l'endroit est appelé le seigneur voit
 
[7]) rahmatoullah o.c –t :4-pages 1097 à 1107 et pages 1208 à 1209.
 
[8]) ce titre signifie : le guide des étudiants qui effectuent des recherches dans le précieux livre sacré. (n.t)
 
[9]) rahmatoullah o.c –t: 2- pages : 702 à 703.
 
[10]) chacune des lettres, en latin et, en arabe également, représente un nombre précis. les lettres d'une phrase correspondent à un nombre total.
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