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Troisième preuve : la sollicitude divine

Auteur : Dr `Abd Allah Ibn ‘Abd Al-‘Azîz Al-Moslih
Sous catégorie :
861 2019/01/15 2024/12/18
Traduit en : العربية English

Tout dans l’univers a une finalité, et cela exige l’existence d’un Etre Intentionné et Sage

Les scientifiques se sont aperçus que la plupart des choses qu’ils avaient découvertes dans cet univers fonctionnaient selon un plan précis et parfaitement élaboré qui visait à rendre service à l’homme, à assurer le bon déroulement de son existence et sa pérennité.

Cette sollicitude se manifeste d’abord dans la façon harmonieuse dont les organes du corps ont été créés : ainsi, les dents de l’enfant ne sortent que lorsqu’il commence à se passer du lait de sa mère et que se manifeste son besoin de nourriture ; des dents d’une symétrie parfaite, avec les incisives à l’avant, puis les canines et les larges molaires pour broyer la nourriture ; ensuite, vient la salive qui aide à ramollir les aliments, et la langue qui les tourne et les retourne avant de les pousser vers l’arrière de la bouche pour qu’ils soient avalés. Lorsqu’ils arrivent à l’estomac, celui-ci collabore avec le foie et la vésicule biliaire, secrétant diverses sortes de sucs digestifs qui transforment ces aliments en un liquide susceptible d’être absorbé : cela a lieu dans les intestins dans le but de transporter, par le biais du sang, jusqu’aux divers organes du corps, ce qui, en eux, est utile pour l’organisme. Ces éléments utiles parviennent au foie où ils sont stockés, et lorsque le corps a besoin de se mouvoir et de marcher, le foie transforme une partie de son stock en sucre qui est injecté dans le sang selon les besoins. Quant aux déchets, ils finissent dans la partie inférieure du corps.

Si nous méditons maintenant sur les doigts de la main, nous constaterons qu’ils sont tous de longueurs différentes pour permettre la saisie des objets. En effet, lors de cette saisie, ils sont au même niveau, et s’ils étaient tous de même longueur, l’homme ne pourrait les utiliser pour satisfaire ses besoins qu’avec difficulté.

Les anciens anatomistes avaient dénombré mille avantages aux organes du corps humain, et avec le progrès de la science, il leur est apparu que chaque cellule de ce corps avait une fonction particulière, au service de l’homme. Ainsi, les cellules des articulations ont pour fonction de secréter un liquide qui facilite leur mouvement. De même, les cellules de l’œil secrètent une matière qui purifie l’œil et tue les microbes lorsqu’un corps étranger y pénètre.

Lorsque les anciens scientifiques ne trouvèrent pas de fonction à l’appendice vermiculaire de l’intestin, ils dirent en se basant sur une méthode d’énumération (l’induction parfaite) : « Il doit nécessairement avoir une fonction, et peut-être cela était-il le cas lorsque l’homme était végétarien ». Et ils eurent la conviction intime que tout organe en l’homme avait pour but de le servir, et de même pour les animaux.

Cette sollicitude divine se manifeste également dans les nombreuses lois de l’univers. Le grand savant de l’Islam al-Ghazâlî a dit : « De même qu’il n’y a pas un seul organe de votre corps qui n’ait une utilité, il n’y a pas un seul organe du corps de l’univers qui n’ait une utilité ».

En effet, les lois de l’univers fonctionnent inlassablement pendant une année complète pour que l’homme puisse se nourrir de végétaux et de graines, et sans le mouvement du soleil et de la lune et la succession des quatre saisons qui en découlent en harmonie avec l’éclosion des plantes, tous ces bienfaits merveilleux contribuant à la pérennité de la vie de l’homme n’existeraient pas.

Qui plus est, le Saint Coran attire notre attention sur le fait que la diversité des reliefs géographiques, plaines, montagnes et vallées, a également une finalité, à savoir permettre à l’homme de s’orienter sur cette Terre et lui faciliter ainsi la vie. Allah, exalté soit-Il, dit :

« Et Il a implanté des montagnes immobiles dans la terre afin qu’elle ne branle pas en vous emportant avec elle de même que des rivières et des sentiers, pour que vous vous guidiez » (Coran 16/15)

Al-Qortobî a commenté ainsi : « “et des sentiers”, c’est-à-dire des voies et des chemins […] menant à des pays que vous souhaitez atteindre, pour ne pas vous égarer ».

De même, lorsque l’on énumère les animaux, les plantes et les minéraux de la Terre, on se rend compte que tout cela a pour but de servir l’homme. Allah, exalté soit-Il, dit :

« Et les bestiaux, Il les a créés pour vous ; vous en retirez des vêtements chauds ainsi que d’autres profits. Et vous en mangez aussi » (Coran 16/5).

Il en est de même de leurs peaux, leurs poils, leurs laines et leurs fourrures. Allah, exalté soit-Il, dit :

« Et Allah vous a fait de vos maisons une habitation, tout comme Il vous a procuré des maisons faites de peaux de bêtes que vous trouvez légères, le jour où vous vous déplacez et le jour où vous vous campez. De leur laine, de leur poil et de leur crin Il vous a procuré des effets et des objets dont vous jouissez pour un certain délai » (Coran 16/80).

Cette sollicitude divine se manifeste également dans la création des plantes, dont certaines nourrissent l’homme, d’autres lui permettent de fabriquer des habits comme le coton, et d’autres encore lui servent de remède en cas de maladie. Allah exalté soit-Il dit :

« Une preuve pour eux est la terre morte, à laquelle Nous redonnons la vie, et d’où Nous faisons sortir des grains dont ils mangent. Nous y avons mis des jardins de palmiers et de vignes et y avons fait jaillir des sources, afin qu’ils mangent de Ses fruits et de ce que leurs mains ont produit. Ne seront-ils pas reconnaissants ? » (Coran 36/35).

Ceci dit, il reste de nombreuses choses dans cet univers dont l’homme n’a pas encore découvert la raison d’être, mais il en arrive à la conclusion, après mûre réflexion, qu’elles doivent nécessairement avoir un but. Le Coran confirme cette vérité, et Allah, exalté soit-Il, dit :

« Et Il vous a assujetti tout ce qui est dans les cieux et sur la terre, le tout venant de Lui. Il y a là des signes pour des gens qui réfléchissent » (Coran 45/13).

C’est pourquoi les savants de l’Islam ont dit : « Parmi les moyens mentionnés par le Coran pour prouver l’existence d’Allah, exalté soit-Il, figure la constatation de la sollicitude divine vis-à-vis de l’homme et que tout ce qui existe a été créé pour le servir. Cette méthode s’appelle la « preuve par la sollicitude », car tout ce qui existe s’accorde avec l’existence de l’homme. comme c’est le cas également de nombreux animaux, plantes, minéraux et éléments tels que la pluie, les fleuves et les mers, la terre, l’eau, l’air ou le feu.

De même cette sollicitude divine se manifeste dans les organes de l’homme et des animaux, nous entendons par là l’adéquation de ces organes à leur vie et à leur existence. Et cette adéquation implique nécessairement un Etre Intentionné et Doué de Volonté, car il est impensable qu’elle soit le fruit du hasard.

 

La physique atomique moderne invalide la théorie matérialiste naturaliste et prouve l’existence d’Allah, Celui qui supervise l’activité incessante des atomes de l’univers 

 

Les philosophes et biologistes ont admis que tout dans cet univers était assujetti au service de l’homme, de sorte à satisfaire tous ses besoins. Et pourtant, qu’est-ce qui a poussé les adeptes de la théorie matérialiste comme Karl Marx et ses disciples Lénine et Engels à affirmer l’éternité de la nature sans intelligence et à refuser celle d’Allah le Créateur, Vivant, responsable de la gestion de cet univers, « qui a bien fait tout ce qu’Il a créé » (Coran 32/7) ? Ceci alors que l’univers, dans toute sa perfection, prouve indubitablement l’existence de toute éternité d’un Créateur Intentionné Sage et Omniscient !

La raison à cela doit être recherchée dans la physique du dix-huitième siècle, celle du savant Isaac Newton (1642-1727), bien qu’après avoir découvert les lois de la gravitation, il ait envoyé une lettre célèbre à son ami Richard Bentley dans laquelle il lui disait : « Je pense qu'il est inconcevable que la matière brute inanimée, sans la médiation d'autre chose qui ne soit pas matériel, agisse sur une autre matière et l’affecte sans contact mutuel[…] Que la gravité soit innée, inhérente et essentielle à la matière, en sorte qu'un corps puisse agir sur un autre à distance au travers du vide, sans médiation d'autre chose, par quoi et à travers quoi leur action et force puissent être communiquées de l'un à l'autre est pour moi une si grande absurdité, qu’à mon avis, aucun homme tant soit peu compétent en matière de philosophie ne pourra jamais commettre cette erreur ».

Cependant, comme l’a dit le physicien Heinz Pagels : « La physique classique a appuyé le point de vue mondialement admis fondé sur le déterminisme […] En effet selon cette physique, les lois de la nature déterminent le passé et le futur dans leurs plus petits détails. C’est comme si l’univers était semblable à une horloge ayant atteint le stade de la perfection : dès que nous connaissons l’emplacement de ses parties à un moment donné, nous pouvons déterminer ses caractéristiques jusqu’à la fin des temps ».

Quant à Ossâma ‘Alî al-Khâdir, il a affirmé : « Cette philosophie est apparue dans le cadre de la théorie de la relativité (générale) d’Einstein, et malgré les conceptions révolutionnaires contenues dans cette théorie à propos de la nature du lieu, du temps et de la matière, il n’en reste pas moins que l’idée de déterminisme et de causalité, et le fait que l’univers soit soumis à des lois objectives sont l’essentiel du problème pour Einstein. Ainsi, par exemple, l’astronome peut prévoir les moments des éclipses de lune et de soleil, ainsi que les trajectoires des comètes ou autres, de telle sorte que la question se réduit à de simples calculs mathématiques  ».

Cependant, la théorie matérialiste fut mise à mal par la théorie d’Einstein sur la relativité restreinte, en 1905, lorsqu’il introduisit une idée particulièrement judicieuse, à savoir que la matière est l’un des aspects de l’énergie concentrée, et qu’il formula l’équation la plus remarquable de l’histoire de la science physique : e=mc2 [énergie = masse x (vitesse de la lumière)2.

Il prouva ainsi que la matière n’était pas figée, comme le pensait Newton, et qu’elle n’était pas la réalité ultime de l’univers. Mais que c’était un concept souple, puisque la masse d’un corps augmentait avec sa vitesse. Cela fut prouvé grâce à des appareils spéciaux appelés « accélérateurs de particules », et l’Institut de technologie de Californie a pu en 1952 accélérer la vitesse des électrons jusqu’à la rendre proche de celle de la lumière, entraînant une multiplication de leur masse par 900.

C’est ainsi que s’effondra la pensée matérialiste, car on sut que l’essence de l’univers était les rayonnements et l’énergie et non pas la matière. Puis apparut la physique quantique moléculaire (ou mécanique quantique) qui admit les principes de la physique classique et rejeta l’idée de causalité et de déterminisme, en la remplaçant par les probabilités.

Le physicien James Jeans a écrit dans le livre intitulé Physique et Philosophie : « La physique expérimentale s’intéressait particulièrement aux processus se déroulant à l’intérieur de l’atome, et dans ce domaine la mécanique classique prouvait son échec total. Son échec le plus manifeste fut peut-être sur la question fondamentale de la structure de l’atome. La physique expérimentale fournit de solides justifications à l’idée selon laquelle l’atome se compose d’un ensemble d’électrons, à savoir des particules à charge négative, outre un élément portant juste assez de charge électrique positive pour contrebalancer l’ensemble des charges négatives des électrons, de sorte que la charge globale d’un atome ordinaire soit toujours égale à zéro.

Or, il n’y a rien dans la mécanique classique qui fournisse une telle structure avec une forme stable. Ces charges ne peuvent rester immobiles, sinon elles tomberaient les unes sur les autres, et elles ne peuvent non plus se mouvoir, car elles deviendraient alors une machine en mouvement perpétuel, ce que ne conçoit pas la mécanique classique ».

La physique moderne a prouvé que cette symétrie et cette harmonie propres  au lieu et au temps au niveau du grand univers disparaissaient complètement au niveau de l’atome, car les atomes, qui constituent la structure fondamentale de l’univers sont régis par des lois physiques radicalement différentes de celles qui régissent le grand univers.

En effet, les particules atomiques se meuvent sans suivre les lois de la mécanique classique. Elles ne se déplacent pas de façon régulière et continue d’un point à un autre, mais par bonds irréguliers dont il n’est pas possible de prévoir la trajectoire. Et tout ce que peut faire le physicien, c’est seulement de formuler des hypothèses sur les trajectoires des particules atomiques.

Le principe d’incertitude de Werner Heisenberg qui a obtenu le Prix Nobel pour sa découverte, est venu détruire tous les axiomes de la théorie mécanique de l’univers, en affirmant le principe de limitation de notre connaissance des lois de l’atome, et c’est ainsi que la physique quantique remit en cause le déterminisme et la causalité.

Qui plus est, Heisenberg appliqua le principe d’incertitude à l’énergie et au temps, car on pensait, en physique classique, que l’énergie ne se perdait ni ne se créait, mais qu’elle changeait de forme. Or, au niveau atomique, se produisent des situations où l’électron « emprunte » de l’énergie tout en la restituant rapidement, cette rapidité étant proportionnelle à la quantité empruntée.

Par conséquent, pour nous assurer que l’énergie est conservée, il convient de faire des mesures à des instants différents (symétrie du temps) pour s’assurer que la quantité d’énergie a diminué.

Or, le principe d’indétermination refuse la possibilité d’une telle confirmation, du fait que le temps n’est plus homogène au niveau atomique, ce qui a permis de remettre en cause la loi de conservation de l’énergie durant des périodes de temps très courtes, en ce sens qu’il est possible à l’énergie d’apparaître soudainement puis de disparaître au bout d’un court instant.

De même, la physique quantique est venue introduire l’un des concepts scientifiques les plus révolutionnaires, à savoir le fait que derrière cet univers, se trouve la Conscience. C’est le physicien Niels Bohr qui en a eu le mérite. En effet, des expériences réalisées à plusieurs reprises et avec une précision qui défie l’imagination ont montré que tant que l’électron ne fait l’objet d’aucune mesure, il se comporte comme une « onde de probabilité » (fonction d’onde). Cette onde se propage dans l’espace et il est possible à l’électron (la particule) de se trouver à n’importe quel endroit de cet espace. Or, dès que l’on cherche à le repérer et le mesurer, l’onde de probabilité  (fonction d’onde) disparaît et se transforme en une particule semblable à un point.

Le physicien Heinz Pagels, dans son livre Le Code Cosmique, a affirmé : « Le caractère prodigieux de la théorie quantique réside dans la compréhension que tant que vous ne cherchez pas effectivement à repérer un électron donné, il se comporte comme une onde de probabilité, alors que si vous l’observez, il devient à cet instant une particule déterminée. Et dès que vous cessez de l’observer, il se comporte à nouveau comme une particule […] Cela est vraiment étrange et extraordinaire ». Quant à l’astrophysicien Stephen Hawking, il a déclaré : « Il faut nécessairement qu’un Être extérieur à l’univers existe et le supervise pour que s’effondre la fonction d’onde de l’univers et qu’elle devienne le réel tel que nous le voyons, car sans ce Superviseur, cet univers disparaîtrait pour devenir une simple fonction d’essai ».

Le physicien Fred Alan Wolf a affirmé pour sa part : « La Conscience est l’élément créateur dans ce monde, mais quelle est cette Conscience ? [...] C’est cet élément qui se trouve à l’extérieur du monde matériel et qui détruit l’onde de probabilité pour obtenir le résultat souhaité ».

Quant au spécialiste de physique théorique Eugene Wigner, il a affirmé : « Lorsque le cadre de la théorie physique s’est élargi pour comprendre les phénomènes atomiques, et ceci par le biais de la mécanique quantique, le concept de Conscience est revenu au premier plan […] Car il n’était plus possible de formuler les lois de la mécanique quantique de façon pleinement cohérente sans se référer à la Conscience ».

Le physicien et philosophe Fritjof Capra, pour sa part, a déclaré : « […] Il n’est possible en physique atomique de parler des spécificités d’une chose quelconque que dans le cadre de l’intéraction de cette chose avec Celui qui la supervise ».

L’astrophysicien James Jeans a affirmé : « Nous avons découvert que l’univers témoigne de l’existence d’une force organisatrice que l’on pourrait appeler « Intelligence mathématique ». Et un autre astrophysicien, Huvert Reeves, a renchéri: « Il semble que l’Intelligence soit incluse dans la marche de l’univers ».

Comme l’a dit également Ossâma ‘Alî al-Khâdir : « Si l’onde électronique de probabilité disparaît lorsque l’électron fait l’objet d’une observation et d’un repérage, quel est Celui Qui Se livre à cette observation et à ce repérage à l’extérieur de l’univers, de sorte que les choses se transforment en réalité ? C’est Allah, exalté soit-Il, le Créateur de l’univers et la Force absolue Qui a permis de manifester cet univers […] Force est de reconnaître cela, et l’expérimentation scientifique le confirme ».

Quant au biochimiste et écrivain Isaac Asimov, il a déclaré : « Les recherches astronomiques n’ont jusqu’alors débouché sur aucune explication de la création comme produit de la seule nature ».

Ainsi, les recherches atomiques ont prouvé que la causalité ne régissait plus l’atome et ses lois et il n’y a donc pas lieu de disserter sans fin sur les causes, car le principe de causalité physique a échoué à expliquer l’existence de l’univers et les scientifiques d’aujourd’hui confirment que sa création n’est pas soumise à une loi causale matérielle.

 

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