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Quelques leçons sur la Bonté envers les Parents- 2
Nous te demandons, ô Allah, que Tu nous accordes la piété envers nos père et mère, morts ou vivants.
Ô Allah, fais de nous la joie de leurs yeux.
Ô Allah, soulage leurs poitrines, facilite leurs affaires, et reprend nos âmes ainsi que les leurs alors que Tu es satisfait de nous.
Ô vous les enfants…Les paroles évoquées dans les pages précédentes à propos de la piété filiale ne sont qu’une goutte d’eau dans l’océan. Beaucoup de textes religieux sont venus renforcer la place immense des parents ainsi que leur rang élevé. Quoi qu’il en soit, la bonté envers les parents est un acte pieux parmi les grandes œuvres de bien pour lesquelles sont entrés en compétition les vertueux. Aussi, les prophètes et les messagers d’Allah étaient à la tête de ces derniers, et Allah (I) a relaté le cas de certains d’entre eux en décrivant leur compassion, leur immense bonté et leurs actes grandioses envers leurs parents.
La bonté envers les parents est la clé de tout bien et la porte fermée à tout mal. Il y a en cela une obéissance à Allah (I) de même qu’une obéissance à Son prophète (e).
Elle est également un investissement de la personne bienfaisante qui lui sera conservé et rendu par ses enfants. Celui-ci verra les fruits de sa bonté arriver à maturité dans sa propre descendance, ses yeux se réjouiront, sa poitrine sera épanouie et il regrettera même de ne pas avoir été meilleur envers ses parents, du fait de ce qu’il peut déjà constater et ressentir comme bonté de la part de ses enfants.
Ô toi l’enfant…Retrousse tes manches, précipite-toi vers tes parents, prête-leur une oreille attentive, abaisse pour eux l’aile de l’humilité et dis : « Mon Seigneur, fais-leur miséricorde comme ils m’ont élevé lorsque j’étais petit ».
Et sache – qu’Allah te garde – que quoique tu accomplisses ou accompliras comme œuvre, tu ne pourras jamais les rétribuer pleinement de leur droit. Comment arriverais-tu à leur rembourser leur dette alors qu’ils ne font que la multiplier [chaque jour] de par leur invocation en ta faveur, la peur qu’ils éprouvent pour toi et l’amour qu’ils te témoignent ?!
Ô génération d’enfants…Il est clair que l’affaire des parents est d’une très grande importance. Comment en serait-il autrement alors que ces derniers préfèrent leur enfant à leur propre bien-être, et qu’ils se rendent malades pour sa maladie et s’attristent de sa tristesse, au point de ne pas pouvoir fermer l’œil tant que celui de leur enfant n’est pas complètement fermé. Il ne faut pas oublier tout ce qu’ils prennent sur eux-mêmes, leur abnégation de soi dans leur maladie et le délaissement de ce qui les rend heureux, tout cela afin de remplir leur enfant de joie et de bien-être.
Un poète a dit :
« Ta mère a un droit si grand sur toi, si seulement tu savais.
Ce que tu considères comme beaucoup est si peu en comparaison.
Et combien de nuits s’est elle plainte de ta lourdeur [dans son ventre].
Et son chagrin lui causait gémissement et soupir.
Et lors de l’accouchement si seulement tu pouvais imaginer quelle fut sa peine.
De par ses tourments, le cœur pourrait chavirer.
Et combien de tes immondices a-t-elle nettoyé de sa main droite ?
Et son giron n’était autre qu’un lit pour toi.
De sa propre vie elle ferait le sacrifice pour t’éviter les nuisances.
Et de son sein [sort] une boisson qui t’est délicieuse.
Et combien de fois fut elle prise par la faim et t’a t’elle donné de ses provisions.
Par compassion et pitié alors que tu n’étais encore que tout petit. »
Et un autre a dit en décrivant les deux parents :
« Ta dette envers eux t’a encerclé, tant ils t’ont fait don de l’amour le plus pur,
Ils n’ont vu en toi que de la chétiveté, ils s’affligeaient de ce dont tu te plaignais et cela leur était pénible,
A l’entente de tes cris, ils n’ont fait que verser leurs larmes avec chagrin et cela leur était pénible,
Ils ont espéré que tu puisses trouver la quiétude, en dépensant tout ce dont ils étaient capables.
Réjouis-toi si seulement tu as agis vertueusement envers eux, et si tu t’es acquitté d’une partie du droit qui est le leur.
Ô vous les enfants… En dépit de l’abondance des textes et des récits qui démontrent l’importance des parents ainsi que leur rang élevé, on trouve malgré tout des individus chez lesquels Satan a trouvé une route toute tracée vers leurs cœurs !
Comme est étonnant le cas des parents ! Et comme est étonnant le cas de leur enfant !
Comme est étonnant le cas de la mère dont le ventre contenait son enfant, et dont le sein l’abreuvait, qui se rend malade lorsque son enfant l’est, et qui se réjouit lorsqu’il se réjouit !
Et comme est étonnante l’affaire du père qui travaille dur de jour comme de nuit pour gagner sa subsistance et avoir un toit. Et lorsque ses enfants pleurent quand ils ont besoin de quelque chose, il ne trouve pas le repos et ne peut avoir l’esprit tranquille tant qu’il n’a pas satisfait à leur demande s’il en a les capacités.
Et gloire à Allah ! Comme est étonnant le cas des parents dans leur miséricorde et leur compassion. Ils sont tels une ombre pour leur enfant : ils se déplacent là où il va, et ils se posent là où il s’arrête.
Et ce qui est plus incroyable que tout cela réuni et dont l’on ne cesse de s’étonner : le déni de leur bel agissement, l’ingratitude à leur égard et le fait de se comporter avec eux de la plus dure et la pire des manières !!
Ô vous les enfants… Comme sont nombreuses les histoires d’impiété verbale ou physique [envers les parents] que les gens ont entendu, lu ou vu se dérouler sous leur yeux, et qui donnent des sueurs froides et fendent le cœur.
Une mère qui se fait humilier ! Un père qui se fait battre ! Et un autre qui se fait jeter dans une maison de retraite !
Nous demandons protection à Allah contre l’avilissement et l’ignominie dans cette vie et dans l’au-delà. Ô Allah mets-nous à l’abri du mal de nos âmes et de celui du diable, accorde-nous le remerciement de Ta grâce, fais que nous œuvrions selon ce qui Te satisfait et bonifie notre descendance.
Ô Allah fais de nous des gens de bien envers nos parents. Ô Allah fais de nous une cause de soulagement et de réjouissance.
Ô toi qui t’es montré ingrat envers tes parents ou envers l’un d’eux et qui leur a fait goûter l’amertume du tourment, ne vas-tu donc pas craindre Allah (I) ? Imagine que quelqu’un t’ait rendu un service sans que tu en aies besoin, ne vois-tu pas qu’il t’a accablé d’un bienfait dont tu te sentiras redevable, pour lequel tu le remercieras et pour lequel tu essaieras de lui rendre la pareille ?
Alors qu’en serait-il si tu étais dans le besoin le plus absolu de recevoir son service et qu’il te l’ait rendu avec plaisir, n’aurait-il pas conquis ton cœur de par son bienfait sur toi et son aide, ne serait-ce que pour un seul bienfait ? Et il se peut qu’au fond de lui-même, il n’ait pas eu envie de t’aider, mais malgré cela, tu n’as pas d’autre choix que de reconnaître son bienfait sur toi et de le remercier chaleureusement.
Comme ton cas est surprenant, toi l’ingrat envers tes parents ! Pour un seul service, tu remercies matin et soir celui qui te l’a rendu, et pour une montagne de services venant de tes parents, tu renies et te montres ingrat !
Ô vous les enfants… Parmi les faits qui sont désagréables à entendre et durs à prononcer, on retrouve tout ce que l’on constate, entend ou lit à propos de ces indociles qui ont renié leurs parents et ont fait semblant de ne plus les connaître. Cela est d’autant plus abominable et détestable lorsque certains d’entre eux font partie de ceux qui accomplissent la prière du vendredi et celle en congrégation.
Aussi, toi qui accomplis ta prière ! Ne crains-tu pas Allah au sujet de tes parents ? N’as-tu pas réfléchi à leur cas ? Ta prière ne t’a-t-elle pas détourné du mal que tu commets à leur encontre? Leurs cheveux ont blanchi et leurs visages ont pali lorsqu’ils ont constaté ton déni de leur droit et ton ingratitude du bien qu’ils ont accompli.
Les parents déplorent la perte de leur bonheur, consolent leurs âmes et goûtent à une ingratitude bien plus amère encore que la coloquinte !
Qu’Allah soit bienfaisant envers vous dans votre consolation, ô vous les parents, et qu’Il augmente votre récompense face à l’immensité de votre calamité.
Et quant à toi ingrat que tu es, ton cas est remis à plus tard mais n’est pas oublié ! Et la roue tourne entre les gens.
Malheureux que tu es ! Dupé en réalité ! Tu dors tranquillement sur tes deux oreilles alors que tu as laissé tes parents affaiblis en train d’avaler à petites doses leurs tourments à cause de [ton] ingratitude. Nous cherchons refuge auprès d’Allah contre l’ignominie de cette vie et contre le châtiment de l’au-delà.
Ô Allah, met nous à l’abri du mal de la passion et du diable, et donne nous la constance dans la droiture et le succès dans notre œuvre.