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Troy Bagnall, ex-chrétien, États-Unis
Mon nom est Troy Bagnall. J’ai 22 ans (bientôt 23), j’étudie le cinéma et les médias à l’Université de l’Arizona et je suis natif de Phoenix (Arizona).
En février dernier, plusieurs raisons m’ont amené à embrasser l’islam. L’islam m’intéressait depuis un certain temps et je ne pouvais manquer, évidemment, d’en entendre parler par les médias sur une base régulière. Je suis très intéressé par l’histoire ancienne, de même que par la politique.
Lorsque j’entendais parler des conflits dans des pays comme le Soudan, la Somalie, la Palestine, l’Irak, l’Afghanistan, le Pakistan, la Tchétchénie, le Liban, etc, je prenais la peine de faire des recherches sur les sources de ces conflits plutôt que de simplement me contenter de gober tout ce que les médias voulaient bien m’apprendre à leur sujet.
C’est en faisant des recherches sur ces conflits que s’éveilla mon intérêt pour l’histoire du monde musulman. Je passai une partie de mes temps libres à m’instruire sur l’histoire et la culture musulmanes. Parallèlement, je m’inscrivis, à l’université, à un cours sur la civilisation musulmane. Et plus j’en apprenais sur cette civilisation, plus je voulais en savoir sur ce qui se trouvait à sa base, c’est-à-dire l’islam.
J’avais été élevé dans le christianisme, mais j’avais cessé de pratiquer ma religion à l’âge de 15 ans, car je la trouvais déroutante et illogique. La trinité et la doctrine de la rédemption n’ont vraiment aucun sens, surtout lorsque l’on considère que certains versets de la Bible les contredisent clairement.
Dans mon cours sur l’histoire de la civilisation musulmane, je fis la rencontre de Mohammed Totah, qui connaissait très bien la Bible, le Coran et les trois grandes religions. Nous eûmes plusieurs discussions passionnantes sur la religion comparée et je fis également des recherches de mon côté. C’est à ce moment que j’appris à quel point le christianisme contredit ses propres écritures.
J’en appris plus, également, sur les écritures bibliques qui confirment des faits établis par l’islam. Une autre chose qui éveilla mon intérêt fut l’évangile de Barnabé, qui prédisait la venue prochaine du prophète Mohammed. Cet évangile fut retiré du Nouveau Testament.
Enfin, le Coran ne cesse de m’étonner par sa perfection. Je trouvai ce livre très simple et facile à comprendre. L’islam, en tant que religion, est aussi très simple et direct, dépourvu de doctrines compliquées. Et, surtout, il ne fait pas la promotion de la foi aveugle, comme le fait le christianisme.
L’islam apporte un sentiment d’achèvement, contrairement au judaïsme, qui rejette des prophètes comme Jésus et Jean-le-Baptiste, par exemple.
Plus j’en apprenais sur l’islam, plus je trouvais qu’il clarifiait plusieurs incertitudes que j’avais par rapport au christianisme. En fait, maintenant que je suis musulman, j’en connais plus sur la Bible et le christianisme qu’à l’époque où j’étais chrétien.
En tant que musulman, je me sens aussi beaucoup plus proche de Dieu. Sans vouloir dénigrer le christianisme, je trouve que le Nouveau Testament se résume surtout aux enseignements de Paul et des autres apôtres plutôt qu’aux enseignements de Jésus lui-même.
Je passai aussi beaucoup de temps à m’instruire sur l’histoire des religions et sur la façon dont elles se propagèrent à travers le monde. Je sais que l’islam, ici, en Occident, est souvent vu comme une religion orientale exotique; mais au fond, il ne s’agit que du même message transmis par tous les prophètes, i.e. la soumission à Dieu et Son adoration exclusive.
Je trouve par ailleurs dommage que les médias dépeignent constamment l’islam de manière négative. Je comprends que des conflits et des guerres violentes ont lieu dans plusieurs parties du monde musulman, mais ces conflits sont surtout d’origine politique.
J’admets qu’il est un peu difficile, à certains moments, de pratiquer l’islam en Amérique du Nord; ce n’est pas tous les jours qu’un jeune étudiant décide de laisser tomber sa vie de fêtard pour se convertir à l’islam.
Des non-musulmans m’interrogent parfois sur la politique au Moyen-Orient ou sur certaines pratiques culturelles de ces régions et je m’efforce de leur expliquer la différence entre le véritable islam et l’idéologie politique et les traditions.
Bien que le Moyen-Orient constitue le centre du monde musulman, tous les musulmans ne proviennent pas de cette région. De plus, je m’étonne que les médias s’entêtent à identifier l’islam comme une religion du Moyen-Orient tout en faisant abstraction du fait que le judaïsme et le christianisme proviennent eux aussi de cette même région!
Bref, j’ai embrassé l’islam pour sa simplicité et parce que j’y ai reconnu la vraie religion de Dieu.
J’aime comment l’islam unit les musulmans, entre eux, et comment il m’a permis de devenir une meilleure personne, plus à même de faire face au stress et aux problèmes du quotidien.
J’espère que les gens, en Occident, finiront par mieux connaître le monde musulman et l’islam en tant que religion plutôt que de baser leur « savoir » sur ce que les médias veulent bien leur dire.
J’espère, enfin, que mon histoire sera une inspiration pour ceux et celles qui s’intéressent à l’islam et qui souhaitent en savoir plus à son sujet.