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Première partie : les bienfaits d’Allah envers Ses créatures

Auteur : Dr `Abd Allah Ibn ‘Abd Al-‘Azîz Al-Moslih
Sous catégorie :
693 2019/01/07 2024/12/18
Traduit en : العربية English

 

Première partie : les bienfaits d’Allah envers Ses créatures

 

L’homme vit à l’ombre des immenses faveurs d’Allah et jouit de Ses innombrables bienfaits.

Pour preuve, Allah a révélé la sourate al-Nahl (Les Abeilles) qui s’appelle aussi « an-Ni’am » (les bienfaits), dans laquelle Il dit : « Et si vous comptez les bienfaits d’Allah, vous ne saurez pas les dénombrer. Car Allah est Absoluteur, et Miséricordieux » (Coran 16/18). Il y dit aussi : « Ils reconnaissent le bienfait d’Allah ; puis, ils le renient. Et la plupart d’entre eux sont des ingrats » (Coran 16/83)

 


 

Quels sont donc les dons et les bienfaits les plus éminents dont Allah, exalté soit-Il, a comblé Ses serviteurs, et qu’Il est le Seul à pouvoir dispenser ?

 

Un corps parfait

Allah, exalté soit-Il, a créé le père de l’humanité, Adam ('Alaihi Assalâm) de Ses propres Mains, par estime pour lui, et lui a donné la forme la plus parfaite :

Allah, exalté soit-Il, dit : « Nous avons certes créé l’homme dans la forme la plus parfaite » (Coran 95/4). Il lui a également insufflé de Son Esprit et ordonné aux Anges de se prosterner devant lui par respect et par estime pour sa descendance, disant : « Quand ton Seigneur dit aux Anges : “Je vais créer d’argile un être humain. Quand Je l’aurai bien formé et lui aurai insufflé de Mon Esprit, jetez-vous devant lui, prosternés.” Alors tous les Anges se prosternèrent, à l’exception d’Iblîs qui s’enfla d’orgueil et fut du nombre des infidèles. “Ô Iblîs, lui dit Allah, qui t’a empêché de te prosterner devant ce que J’ai créé de Mes mains ? T’enfles-tu d’orgueil ou te considères-tu parmi les hauts placés ?” » (Coran 38/71-75)

 

 


Et pour parachever Ses bienfaits à l’homme, Il lui créa une épouse avec laquelle il puisse vivre : « C’est Lui qui vous a créés d’un seul être dont il a tiré son épouse, pour qu’il trouve de la tranquillité auprès d’elle ; et lorsque celui-ci eut cohabité avec elle, elle conçut une légère grossesse, avec quoi elle se déplaçait facilement. Puis lorsqu’elle se trouva alourdie, tous deux invoquèrent leur Seigneur : “Si tu nous donnes un enfant sain, nous serons certainement du nombre des reconnaissants” ».  (Coran 7/189). L’exégète al-Qortobî a dit : « Le sens de “sain” (sâlih) est : un enfant en parfaite santé et non difforme ». Et Allah dit aussi : « Qui t’a créé, puis modelé et constitué harmonieusement » (Coran 82/7), c’est-à-dire : bien proportionné et parfaitement constitué.

 

 

 

La subsistance, l’univers et tout ce qu’il contient à la disposition de l’homme

Allah, exalté soit-Il, a placé l’homme au centre du pouvoir dans cet univers, et a mis ce dernier avec tout ce qu’il contient à son entière disposition, de sorte que l’univers veille à son intérêt et à sa viabilité :

Allah, exalté soit-Il, dit : « C’est Lui qui a créé pour vous tout ce qui est sur la terre » (Coran 2/29).


Il a également confirmé que tout ce que contient l’univers est à son service : « Et Il vous a assujetti tout ce qui est dans les cieux et sur la terre, le tout venant de Lui. Il y a là des signes pour des gens qui réfléchissent » (Coran 45/13).


Allah, exalté soit-Il, dit encore : « Ne voyez-vous pas qu’Allah vous a assujetti ce qui est dans les cieux et sur la terre ? Et Il vous a comblés de Ses bienfaits apparents et cachés » (Coran 31/20). Puis Il a détaillé certains de ces bienfaits en disant : « Et les bestiaux, Il les a créés pour vous ; vous en retirez des vêtements chauds ainsi que d’autres profits. Et vous en mangez aussi. Ils vous paraissent beaux quand vous les ramenez, le soir, et aussi le matin quand vous les lâchez pour le pâturage. Et ils portent vos fardeaux vers un pays que vous n’atteindriez qu’avec peine. Vraiment, votre Seigneur est Compatissant et Miséricordieux. Et les chevaux, les mulets et les ânes, pour que vous les montiez, et pour l’apparat. Et Il crée ce que vous ne savez pas » (Coran 16/5-8).

 

 


Puis Il dit : « C’est Lui qui, du ciel, a fait descendre de l’eau qui vous sert de boisson et grâce à laquelle poussent des plantes dont vous nourrissez vos troupeaux. D’elle, Il fait pousser pour vous, les cultures, les oliviers, les palmiers, les vignes et aussi toutes sortes de fruits. Voilà bien là une preuve pour des gens qui réfléchissent. Pour vous, Il a assujetti la nuit et le jour ; le soleil et la lune. Et à Son ordre sont assujetties les étoiles. Voilà bien là des preuves pour des gens qui raisonnent. Ce qu’Il a créé pour vous sur la terre a des couleurs diverses. Voilà bien là une preuve pour des gens qui se rappellent. Et c’est Lui qui a assujetti la mer afin que vous en mangiez une chair fraîche, et que vous en retiriez des parures que vous portez. Et tu vois les bateaux fendre la mer avec bruit, pour que vous partiez en quête de Sa grâce et afin que vous soyez reconnaissants » (Coran 16/10-14).

 

 


Et Il dit : « Allah, c’est Lui qui a créé les cieux et la terre et qui, du ciel, a fait descendre l’eau ; grâce à laquelle Il a produit des fruits pour vous nourrir. Il a soumis à votre service les vaisseaux qui, par Son ordre, voguent sur la mer. Et Il a soumis à votre service les rivières. Et pour vous, Il a assujetti le soleil et la lune à une perpétuelle révolution. Et Il vous a assujetti la nuit et le jour. Il vous a accordé de tout ce que vous Lui avez demandé. Et si vous comptiez les bienfaits d’Allah, vous ne sauriez les dénombrer. L’homme est vraiment très injuste, très ingrat » (Coran 14/32-34).

 

 


Voyez donc, cher frères et sœurs, ces bienfaits mentionnés dans ces différents passages du Coran, en commençant par la création de l’univers et tout ce qu’il contient pour l’homme, de façon à ce que vous saisissiez la grande sollicitude du Créateur à son égard ; en passant par le détail des finalités de la création des animaux, à savoir fournir à l’homme tout ce dont il a besoin, en matière de nourriture, vêtements, chauffage, montures, chargement ou même plaisir des yeux. Ensuite, ces versets mentionnent la raison pour laquelle Allah, exalté soit-Il, fait tomber la pluie, à savoir abreuver les gens et faire pousser les végétaux que broutent les animaux, et faire pousser les arbres qui donnent toutes sortes de fruits ; et tout cela pour le bien de l’homme. Puis ces versets précisent le but de la création des mers et des fleuves, à savoir permettre aux vaisseaux de transporter les bienfaits d’Allah, marchandises et provisions diverses, jusqu’à l’homme, abriter les poissons à la chair tendre ainsi que les perles précieuses, pour finir par l’immense générosité d’Allah vis-à-vis de l’homme et le fait qu’Il lui donne tout ce qu’il demande. L’exégète al-Qâssimî a dit du verset : « Il vous a accordé de tout ce que vous Lui avez demandé » : « C’est-à-dire : ce dont vous avez besoin et qui vous est utile moralement et matériellement, comme si vous l’aviez réclamé implicitement ».

 

La prédisposition de la raison à suivre le droit chemin

Depuis que l’homme existe, il ne cesse de se demander d’où il vient et où il va.

Les doctrines et les philosophies ont fourni de nombreuses réponses, « chaque parti exultant de ce qu’il détenait » (Coran 30/32).

La raison reste alors perplexe : qui donc possède la vérité indiscutable, évidente et inhérente à l’homme ? En effet, la vérité est unique et non multiple. « Tel est Allah, votre vrai Seigneur. Au delà de la vérité qu’y a-t-il donc sinon l’égarement ? Comment alors pouvez-vous vous détourner ? » dit Allah, exalté soit-Il, (Coran 10/32).

 


En outre, le principe de non contradiction, selon lequel : « il est impossible qu’un même attribut appartienne et n’appartienne pas en même temps et sous le même rapport à une même chose », s’avère être l’une de ces évidences instinctives qu’Allah, exalté soit-Il, a ancrées dans la raison humaine pour la guider vers la vérité.

 

 


Par ailleurs, les nations sont de tout temps tombées d’accord sur le fait que Celui Qui est à l’origine de l’apparition de l’homme est Allah, le Façonneur, le Vivant, Celui Qui gère les affaires de l’univers, de l’homme et de la vie, exception faite d’un groupe de gens égarés qui a prétendu que la nature avait produit l’homme par hasard. Or, la première de leurs contradictions se révèle à travers le fait qu’ils définissent la « nature » comme étant un principe actif, souvent personnifié, qui anime et organise l'ensemble des choses existantes selon un certain ordre. Dans le même temps, ils prétendent que ce qui se trouve dans l’univers, dont l’homme, est le fruit du hasard ou s’est produit spontanément. Toutefois, une chose ne peut être à la fois spontanée et ordonnée. Par conséquent, le terme « nature » renvoie – selon leur propre définition – à ce qui anime et organise l'ensemble des choses existantes et donc au Créateur, Loué soit-Il, et leur affirmation selon laquelle la nature est un sujet actif et un principe créateur est sans fondement. Allah, exalté soit-Il, dit en réponse à certains Arabes de la période préislamique qui avaient affirmé la même chose : « Et ils dirent : “Il n’y a pour nous que la vie d’ici-bas : nous mourons et nous vivons et seul le temps nous fait périr”. Ils n’ont de cela aucune connaissance : ils ne font qu’émettre des conjectures » (Coran 45/24). Autrement dit leur affirmation est chimérique et sans fondement. Allah, exalté soit-Il, dit également : « Alors qu’ils n’en ont aucune science : ils ne suivent que la conjecture, alors que la conjecture ne sert à rien face à la vérité » (Coran 53/28), car les principes de la croyance ne se fondent que sur la certitude, et non pas sur de simples hypothèses ou chimères.

 

 


De même, l’homme a un rang supérieur à celui de la nature, de plus il  est plus libre qu’elle : le voici qui conquiert l’espace et plonge au fond des mers, alors que la nature est maîtrisée et, prisonnière de ses lois.

Et Allah, exalté soit-Il, dit en faisant allusion à cette vérité : «Certes, Nous avons honoré les fils d’Adam. Nous les avons portés sur terre et sur mer. Nous leur avons procuré d’agréables nourritures. Nous leur avons donné la préférence sur beaucoup d’autres de Nos créatures » (Coran 17/70). D’autre part, la nature est dépourvue d’intelligence, et la question de guider l’homme dans sa quête de la vérité ne la concerne en rien. Ainsi, une telle assertion reviendrait à dire qu’il serait possible d’imaginer que de l’encre s’écoule par mégarde sur le sol, formant, avec le temps, un livre grammaticalement correct et sans la moindre faute d’orthographe, sans pour autant être l’œuvre d’un homme de lettres.

 

 


L’un des plus célèbres savants musulmans, le « Cheikh de l’Islam » Ibn Taymiyya, a affirmé : « Il est impossible que le développement utérin de l’homme soit l’œuvre d’une nature sans savoir ni capacité de choix, car la conception de l’homme requiert beaucoup plus de savoir-faire et de sagesse que la construction d’une maison ou la fabrication d’une couronne » (Muwâfaqat Sahîh al-Manqûl li Sarîh al-Ma’qûl de « Cheikh al-Islam » Ibn Taymiyya). Il dit également : « Les gens du commun savent que la transformation de la goutte de sperme en être humain ou en animal est un phénomène plus prodigieux que  la transformation de l’argent en bague, du bois en lit ou de fils en vêtement tissé » (Muwâfaqat Sahîh al-Manqûl li Sarîh al-Ma’qûl de « Cheikh al-Islam » Ibn Taymiyya).

 

 


Quant à nous, nous voyons la perfection géométrique d’une fleur, la beauté conceptuelle de l’œil humain, l’harmonieux agencement des dents, la minutie des réseaux sanguins et nerveux, sans oublier la conception extraordinaire de la cellule humaine et tout ce qui relève de l’anatomie humaine.

 

 


Le grand savant Ibn al-Wazîr (Mohammad Ibn Ibrâhîm al-Wazîr : personnalité yéménite éminente, auteur de nombreux ouvrages parmi lesquels : al-‘Awâsim wa al-Qawâsim fî adh-Dhabb ‘an Sunnat Abî al-Qâsim, ainsi que : al-Rawd al-Bâsim fî adh-Dhabb ‘an Sunnat Abî al-Qâsim. Mort en 840 de l’Hégire) a dit : « Si cela avait été possible sans Créateur, il nous aurait été possible d’avoir des maisons construites sans maçon, des livres rédigés sans auteur, des vêtements tissés sans couturier ou des bijoux façonnés sans bijoutier ».

 


Le Saint Coran a mentionné la nullité de la doctrine des naturalistes. Allah, exalté soit-Il, dit : « Et sur la terre il y a des parcelles voisines les unes des autres, des jardins plantés de vignes, et des céréales et des palmiers, en touffes ou espacés, arrosés de la même eau, cependant Nous rendons supérieurs les uns aux autres quant au goût. Voilà bien là des preuves pour des gens qui raisonnent » (Coran 13/4).

 

 


L’exégète du Coran As-Sam’ânî (Mansûr Abû al-Muzaffar al-Sam’ânî, auteur de nombreux ouvrages parmi lesquels Ahl al-Sunna wa al-Intisâr li Ashâb al-Hadîth. Mort en 489 de l’Hégire) affirme : « Le verset répond aux partisans de la théorie naturaliste, car l’eau est la même, la terre est la même et la chaleur est la même, et pourtant les fruits sont de couleurs et de goûts différents… et la nature étant la même, il est impossible qu’elle produise deux choses différentes ». Et le fameux exégète du Coran al-Qortobî (auteur de l’exégèse al-Djâmi’ li Ahkâm al-Qor’ân et d’autres ouvrages parmi lesquels al-I’lâm bimâ fî Dîn al-Nasârâ min al-Mafâsid wa al-Awhâm. Mort en 671 de l’Hégire) ajoute : « Sa parole “arrosés de la même eau” est la preuve la plus probante de la nullité de l’opinion naturaliste, puisque si cela pouvait se produire grâce à l’eau et la terre, c’est-à-dire par l’action de la nature, il n’y aurait pas toute cette diversité ». En effet, cette dernière est la preuve irréfutable que le Créateur est Celui Qui dirige et confectionne ces différentes espèces qui sont constituées d’une même matière, mais se distinguent les unes des autres par leurs fruits aux couleurs, aux goûts et aux avantages variés : c’est là la preuve de l’existence derrière tout cela d’une volonté sage, omnisciente et compétente, autrement dit : Allah le Vivant, l’Autosuffisant, et non pas de la nature, qui est sans intelligence.

 

 

 


Les botanistes expliquent le fait que les plantes se nourrissent au moyen de poils absorbants leur permettant de filtrer les sels minéraux de la terre qui leur sont utiles et de laisser les autres par le processus de sélection naturelle. Or, cela ne signifie rien d’autre que les plantes auraient la capacité de faire des choix ; or faire un choix suppose la possession d’une intelligence qui planifie et prend des decisions. Les plantes ont-elles une intelligence ? Et la nature a-t-elle conscience de ce qu’elle fait ?

 


La nature est cette idole muette, sourde et aveugle qui a été déifiée par cette civilisation matérialiste le jour où elle a mis la religion de côté. En effet, la foi en la nature et la foi en les idoles sont les deux faces d’une même pièce : la foi en une chose sans intelligence qui ne peut récompenser la personne vertueuse ni punir celle qui est méchante. Les deux doctrines dissimulent la vérité nient la vie après la mort, moment des comptes et du châtiment. Selon eux, l’injuste est dans une situation plus enviable et plus heureuse que celui qui subit l’injustice.

 


Cela est-il logique ? Si vous étiez honnête, vous diriez : je n’ai pu lutter contre mes passions et j’ai dissimulé la vérité tout en y croyant en mon for intérieur, ou j’ai été victime d’un doute qui a brouillé la vérité, et à cause de mon ignorance, je n’ai su comment m’en débarrasser.

Allah a parlé des idoles en disant :

« Ont-ils des jambes pour marcher ? Ont-ils des mains pour frapper ? Ont-ils des yeux pour observer ? Ont-ils des oreilles pour entendre ? Dis : Invoquez vos associés, et puis, rusez contre moi ; et ne me donnez pas de répit. Certes mon Maître, c’est Allah qui a fait descendre le Livre (le Coran). C’est Lui qui se charge (de la protection) des vertueux » (Coran 7/195-196)

Ils ont donc voulu faire de cette nature sans intelligence, sourde et muette, un dieu agissant, alors que leur divinité est en fait l’idole de la passion qui a succombé sous les coups des preuves évidentes, claires et irréfutables apportées par l’Islam. Nous allons d’ailleurs présenter ces preuves aux gens de notre époque dont certains ont été séduits par cette idée superficielle qui n’est que le résultat de la conjecture, c’est-à-dire de l’illusion.

 

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