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Le Pèlerinage d'Adieu

Sous catégorie : Divers
4877 2009/04/15 2024/11/17

 

le pèlerinage d'adieu

 

cet événement est d'une importance capitale, vu le contenu du discours du messager d'allah, le nombre de lois et de règles de conduites annoncées. ce pèlerinage fut appelé "pèlerinage d'adieu", car le prophète (bpsl) dit à cette occasion :

« peut-être ne serais-je pas parmi vous, après cette année. »

et il en fut ainsi. allah puissant et majestueux le rappela à lui, quelques mois seulement après cet événement. ce pèlerinage fut aussi appelé celui de "la transmission du message", le prophète (bpsl) ayant à cette occasion transmis plusieurs lois.

 

au début du mois de dhou elqa'da, l'envoyé  d’allah (bpsl) fit ses préparatifs pour ce hajj et ordonna aux musulmans de faire de même, leur annonçant son projet de l'accomplir. cinq jours avant la fin de dhou elqa'da, il se fit remplacer à médine par abou dojâna ou sibâ' ben 'orfota le ghifârite et partit avec les fidèles dans l'intention d'accomplir le pèlerinage seul.

arrivé à la vallée d'el'aqiq, à sept milles de médine, l'ange gabriel , sur lui le salut, vint dire au prophète(bpsl) :

« ton seigneur te salue et t'informe que tu te trouves dans une vallée bénie. accomplis-y la prière et forme l'intention de faire simultanément une 'omra et un pèlerinage (hajj). »

l'apôtre (bpsl) laissa le choix à ses compagnons d'accomplir le pèlerinage uniquement (ifrâd), ou l' 'omra et le pèlerinage séparés par une désacralisation temporaire (tamattou'), ou l' 'omra et un pèlerinage réunis sans désacralisation (qirân). certains choisirent le pèlerinage simple, d'autres l' 'omra et le pèlerinage (hajj) séparés (tamattou') et d'autres, réunis (qirân).

le convoi des pèlerins arriva à sarif.   là, 'aïcha, dieu l'ait en son agrément, pleura en raison de la venue de ses règles. l'envoyé d'allâh la tranquilisa, en disant : « c'est une chose qu'allah a écrite pour les filles d' adam.  fais donc, ô aîcha, tout ce que fait le hâj ("pèlerin"), excepté la tournée (tawâf) autour de la demeure, que tu ne feras pas, jusqu'à purification'.

le prophète(bpsl) ordonna ensuite à ceux qui n'avaient pas emmené de sacrifice de faire une 'omra avant le pèlerinage et de se désacraliser ensuite, cela par esprit d'allégement et miséricorde pour eux et pour ceux qui viendront après eux.

entré à la mecque, il accomplit le "tawâf' et le"sa'y" sans se désacraliser, puisqu'il avait conduit avec lui l'offrande (hady). certains de ses compagnons restèrent en état de sacralisation alors qu'ils n'avaient pas de "hady" avec eux. ii leur demanda de se désacraliser en les encourageant :

" si j'avais au futur, à refaire (un autre pèlerinage), je n'y emmenerais pas de sacrifice (hady) et y viendrais avec (l'intention d'abord d'accomplir) la 'omra. »

alors, ils se désacralisèrent et dirent : « est-ce que cela (cette possibilité de désacralisation par `omra) est seulement pour cette année ?

- non. mais pour toujours et à jamais, répondit le prophète(bpsl). »

c'est à dire qu'il est permis à tout musulman qui n'a pas emmené de sacrifice avec lui, de changer son intention de pèlerinage (hajj) simple (donc sans désacralisation jusqu'à la fin du hajj) en 'omra (avec désacralisation, puis resacralisation à l'arrivée des jours du hajj).

et ainsi, ils restèrent désacralisés jusqu'au jour d'eltarwiyya, où ils se mirent en état de sacralisation pour le hajj. puis, ils sortirent vers mina pour y passer la nuit, avant de se rendre au matin, après la prière de l'aube, à 'arafât, le jour de 'arafat (neuvième du mois de dhou elhijja). entre temps, ils apprenaient les rites du pèlerinage, par l'apôtre d'allâh qui prononça le jour de 'arafât un discours inhabituel en sa longueur et contenant nombres règles et guidance. le prophète(bpsl) loua dieu et le remercia comme il sied à sa grandeur et dit :

 


ô gens, écoutez ma parole. il se peut que vous ne me trouverez pas parmi vous l'année prochaine en cet endroit. sachez que votre vie, vos biens et votre honneur jusqu'à ce que vous rencontriez votre dieu, sont aussi sacrés que votre jour et votre mois où vous vous trouvez à présent. vous rencontrerez votre seigneur qui vous interrogera sur vos actes. je vous ai annoncé et transmis !

quiconque a un dépôt placé chez lui en confiance, qu'il le rende comme il se doit à qui lui a confié. toute usure est annulée. vous n'avez droit qu'au capital de votre prêt et aucun ne doit être lésé. dieu a décrété qu'il n'y a pas d’intérêt. ainsi, l'intérêt du prêt d'el 'abbâs (mon oncle) ben 'abdelmottalib est annulé.

tout sang versé avant l'islam n'est plus revendiqué, à commencer par le sang de rabî'a ben elhârith ben 'abdelmottalib. il était allaité chez les beni leyth et les houdheyl le tuèrent.c'est donc le premier (renoncement) par lequel je commence parmi les (affaires de) sang ayant eu lieu dans la jâhiliyya (avant l'islam).

ô gens ! satan a perdu tout espoir d'être adoré, ici, sur votre terre. mais il se contente d'être obéi en dehors de cela et s'accommode de vos actes que vous jugez négligeables. prenez garde de lui pour votre foi.

hommes ! le report (du mois sacré) n'est qu'un surcroît d'infidélité. les impies n'en seront que plus avancés dans l'erreur. lis profanent une année (le mois) et l'interdisent une année, sous prétexte de respecter la durée (des mois sacrés) qu'allâh a interdite. ainsi, ils rendent licite ce qu'allâh a interdit et interdisent ce qu'il a permis.

le temps a fait sa révolution et a repris sa position initiale tel le jour où dieu créa les cieux et la terre. le nombre des mois de par allâh est de douze. sur ce nombre, quatre sont sacrés : trois consécutifs et le quatrième est rajab, celui de modar , entre (le mois de) joumâda et (celui de) cha'bân.

ô gens! vous avez des droits sur vos femmes et elles ont les leurs sur vous ! (pour ce qui est) à vous, elles se doivent de ne faire asseoir à votre couche personne que vous blâmeriez et ni de commettre une turpitude avérée. si elles le faisaient, dieu vous autorise alors, à ne pas les côtoyer dans la couche, et (si cela ne suffit pas) à les frapper, sans coup violent (moubrih). recommandez-vous de faire du bien au femmes, car elles sont (telles des) "prisonnières" ('awân) chez vous et ne disposent pas de pouvoir personnel, et (car) dieu vous les a confiées en dépôts et vous a permis de les approcher.

entendez bien, ô gens, ma parole, car moi, j'ai annoncé et transmis.

je vous ai laissé ce avec quoi si vous vous y attachez, vous ne serez jamais égarés, une voie claire : le livre d'allâh et la conduite (sounna) de son prophète.

hommes ! écoutez ma parole et méditez-la. vous savez que chaque musulman est un frère pour le musulman, que les musulmans sont frères. il n'est donc permis à une personne de (prendre de) son frère que ce qu'il lui a donné de bon gré. ne vous faites donc pas du tort !

seigneur, ai-je transmis ?

 

 

les gens dirent alors :

- oui nous en témoignons, seigneur !

- seigneur, sois-en témoin, dit le prophète(bpsl)! hommes ! dieu a accordé à chacun son dû. aucun legs testamentaire n'est permis en faveur d'un héritier.

l'après-midi, après le discours et la prière, le prophète se rendit au pied du mont 'arafât et dit : " j'ai pris station ici, et fout arafat est une station. "

après le coucher du soleil, il se rendit à mouzdalifa où il arriva à la prière de la nuit qu'il groupa avec celle du crépuscule (maghrib) avant d'y passer la nuit.

à l'aube, il fit la prière du matin puis, s'arrête au mont  qouzah, et dit :

« j'ai fait station ici, mais mouzdalifa tout entier, est une station. »

le soleil étant bien levé, il se rendit à la 'stèle" (jamra), la lapida puis, sacrifia et dit :

« j'ai fait mes sacrifices là, mais tout  mina est un lieu du sacrifice. »

puis, il se rendit, le même jour, à la ia mecque, pour faire le "tawaf de l'ifada" '. ii revint ensuite à mina et y passa trois nuits. chaque jour, l'après midi, il y lapidait les trois stèles en commençant par la plus petite , avant de finir par la grande. en ces jours à mina, il enseignait tout ce dont la communauté avait besoin jusqu'au jour du jugement.

aussi, ce pèlerinage fut appelé le pèlerinage d'adieux car il fit alors ses adieux à sa communauté : c'était son dernier pélerinage.

que la paix soit avec lui le jour de sa naissance, le jour de son prêche et de sa lutte, le jour de son pèlerinage et de sa 'omra, le jour de sa mort où il regagna le suprême voisinage", pour être reçu dans un paradis large comme les cieux et la terre !

conclusions et leçons

- le pèlerinage d'adieu eut lieu après  la purification de la mecque de l'idolàtrie et des associateurs idolâtres. c'est le fruit de plus de vingt années de lutte. c'est là  une leçon à méditer pour les esprits éclairés .

- la vallée d'el'aqiq est bénie. c'est la limite où les gens de médine commencent leur sacralisation pour le pèlerinage, car dhoul houlait se trouve sur le bord droit  de la vallée.

- la permission au pèlerin de choisir l'une des trois formules suivantes: le pèlerinage simple; le pèlerinage avec 'omra, séparés; le pèlerinage avec 'omra, réunis, sans désacralisation. - rien n'empêche la femme qui a ses règles de se sacraliser et d'accomplir ce qu'accomplit le pèlerin normal. seul le "tawâf" autour de la kaaba lui est interdit jusqu'à  sa purification et son lavage du corps.

- une des marques de la bonté du prophete (bpsl)c'est l'autorisation qu'il accorde au pèlerin de surajouter à son pèlerinage initial une 'omra et de se désacraliser entre les deux, dans un esprit de facilité.

- ii faut avoir constamment le souci de s'éloigner des habitudes des juifs, des chrétiens et des associateurs.

- le prophète (bpsl)enseigna par la pratique, les actes du pèlerinage et dit : "accomplissez votre pèlerinage comme vous me voyez faire. la promulgation des droits du musulman et l'interdiction de porter atteinte à sa vie, à son bien et à sa réputation."

- l'interdiction de l'injustice, de l'usure et des pratiques de la jâhiliyya.

- la promulgation des droits des femmes et l'obligation de les reconnaître et de les mettre en pratique, ainsi que le droit du mari sur sa femme.

- l'interdiction de léguer, par testament, un bien à un héritier. ii faut s'en référer à la loi édictée par le coran.

- l'interdiction de la filiation par adoption ou de se déclarer, faussement, être l'affranchi d'un maître autre que le maître authentique.
 

 

 

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