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8-Non pas à la recherche du plaisir
mais en suivant un bon conseil et pour renforcer ses relations avec l’ami de sa vie :
quant au mariage du prophète muhammad avec aїcha, l’idée n’était pas la sienne, mais la suggestion d’une femme nommée khaoula bint hakim et ce pour consolider et renforcer les relations avec les gens les plus proches du prophète de l’islam à savoir abu bakr le véridique, le père de aїcha. abu bakr le véridique était l'une des pierres angulaires de l'islam, il était très proche du prophète et le premier calife après sa mort.
nous ne devons pas perdre de vue un point très important dans le mariage du prophète avec aїcha : le fait de proposer l’idée de ce mariage par une femme est une preuve suffisante qu’un tel mariage ne contredit pas les habitudes et les coutumes de la société et que la femme à son époque ne sentait pas dans un tel mariage une violation de ses droits ou un pillage de sa volonté comme le font circuler certains écrits.
en tous cas, le fait de refuser d’épouser aїcha, la fille de son plus proche ami n’était pas agréable au prophète. la fidélité à l’égard de son ami lui a facilité l’acceptation d’une telle proposition pour renforcer leurs relations.
par ailleurs, nous devons souligner un point important. aïcha était fiancée à joubeir ibn al-moutaem ibn ouday avant que le prophète vienne demander sa main à son père abou bakr. et ceci nous conduit de nouveau à conclure que le mariage précoce était une tradition et une habitude à l’époque du prophète et n’était point l'objet de condamnation ou de censure.
en tout cas, aїcha avait une considération particulière chez son époux, en effet, le prophète fut questionné sur sa bien aimée. il répondit aїcha pour les femmes et son père abu bakr pour les hommes [17]
le mariage du prophète avec aїcha n’était pas un simple caprice ou pour contenter ses désirs comme certains cherchent à le présenter mais il avait plusieurs objectifs. si le prophète cherchait le plaisir il n’aurait pas épousé khadija à l’âge de 25 ans alors qu'elle en avait 15 de plus et n'aurait pas épouser d’autres femmes jusqu’à sa mort.
s’il cherchait le plaisir il n’aurait pas épousé une vieille femme de 80 ans qui est sayda saouda bint zom’a al’amiria. etant veuve elle se retrouvait toute seule sans aucun parent , il voulait donc la consoler et constituer ainsi un illustre modèle pour les musulmans pour qu’ils apprennent la bonté envers les veuves.
en tout cas le mariage du prophète avec aїcha à un âge précoce était très bénéfique à l’islam et aux musulmans, son âge précoce lui permettait d’apprendre vite et de recevoir les fondements de l’islam dès leur origine. elle héritait du noble prophète une connaissance de cette nouvelle religion de façon à devenir une référence à laquelle recouraient les grands et les petits sur tout ce qui concerne le coran, la jurisprudence, l’exégèse et le hadith. elle était pour les grands juristes de l’islam comme le professeur pour ses élèves et lorsqu’ils la questionnaient sur n’importe quoi à propos de l’islam ils trouvaient chez elle une connaissance et une explication au point de transmettre à elle seule le quart de la loi islamique (sharia).
le prophète bénédiction et paix sur lui a préparé aїcha pour être la meilleure référence des musulmans après sa mort
elle était jeune, intelligente, avait beaucoup de discernement et une excellente mémoire ce qui assurait au prophète l'héritage sublime qu’il allait lui confier.
la révélation du coran sur le prophète dans la maison d’aїcha et non pas chez ses autres femmes est une indication pour elle afin de se concentrer sur la compréhension du noble message de son mari et pour remplir son rôle de guide auprès des musulmans après sa mort.
les musulmans ont appris d’elle à l’époque d’abu bakr. les savants et les juristes l’ont consulté à l’époque d’omar, othman et mo’awiya … elle a constitué jusqu’à sa mort une référence pour les musulmans afin de s’informer sur les dispositions de leur religion.
le professeur sa’id al afaghani dit : j’ai passé des années à étudier sayda aїcha. j’étais devant un miracle qu'on ne peut décrire, ce qui étonne surtout ce sont ses connaissances vastes et sa parfaite maîtrise de la jurisprudence, du hadith, de l’exégèse, de la loi islamique, de la littérature, de la poésie, des nouvelles, de la généalogie, des prouesses de la médecine, de l’histoire et le tout sans dépasser l’âge de 18 ans (19)….
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(17) "sunan at termithi"-hadith no.3886
(18) "aisha and politics"- by al afaghani-p.16
(19) "aisha and politics"- by al afaghani-p.18,19