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L’attribution de surnoms péjoratifs
Allah U a dit : « et ne vous lancez pas des sobriquets. » Le surnom, dans son sens arabe, est une appellation qui désigne soit l’éloge soit la moquerie. Si le surnom attribué à une personne constitue un éloge, alors ceci est une chose désirable, comme le fait de dire : « le noble, le généreux, le savant, celui qui œuvre de sa science, le loyal… ». Et si le surnom utilisé est péjoratif, alors ceci est détestable et réprouvé, comme le fait de dire : « l’avare, le pervers, l’insuffisant… », Ceci est une diffamation, et même si le défaut de la personne est physique, il n’est pas autorisé de dire : « l’aveugle, le boiteux, le bigleux… » ou ce qui y ressemble, à moins que la personne soit connue par cette appellation, sans que ce soit dans l’intention de dénigrer, comme on trouve dans les chaines de transmission des hadiths : « untel le loucheur, untel al a’mash[1] », dans le but de différencier les personnes et non dans le but de dénigrer. Allah U a dit : « et ne vous lancez pas des sobriquets (injurieux) », ce qui signifie : « ne vous lancez pas mutuellement des surnoms injurieux », car cela n’est pas un chemin vers le bon conseil et la bonification. D’autres se servent des sobriquets par attachement à la religion, et dans le but de dénoncer le blâmable. Or, bien que l’attachement à la religion et la dénonciation du blâmable soient des choses désirables, ce n’est pas par cette méthode qu’il faut procéder, mais plutôt par la méthode qu’Allah, qu’Il soit exalté, a légiférée.
[1] « Al A’mash » désigne une personne dont les yeux larmoient régulièrement et dont les larmes entreposent des saletés sur l’extrémité des yeux ou une personne ayant un manque d’acuité visuelle.