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Emily, ex-chrétienne, Nouvelle-Zélande

1761 2015/07/01 2024/11/17

J’ai été élevée en tant que chrétienne, en Nouvelle-Zélande, bien que mes parents ne fussent pas particulièrement religieux.  Jeune fille, je fréquentais l’école du dimanche chaque semaine, j’assistais à la messe en compagnie de ma grand-mère et je suivais des cours de christianisme à l’école.  À l’aube de l’adolescence, je cessai d’aller à l’église, car je n’éprouvais plus aucun enthousiasme à l’idée d’assister à la messe.  Adolescente, influencée négativement par un groupe d’amis, je commis quelques erreurs de parcours.  Puis, quand j’avais 15 ans, mes parents décidèrent d’immigrer en Australie.  Cela se passait au début de l’an 2006.

C’est en Australie, à l’école secondaire, que je commençai vraiment à avoir de bonnes notes, dans mes cours; ce fut le début d’une nouvelle vie.  Je réussis à me faire accepter à l’université et je quittai la maison pour aller vivre en résidence universitaire.  Jusque-là, je ne connaissais rien à l’islam, à part ce qu’en disaient les médias, et je n’avais jamais rencontré un musulman de ma vie.

Un des résidents, à l’université, était un musulman très ouvert d’esprit et c’était, je dois l’avouer, la personne la plus vraie, la plus sincère et la plus gentille que j’avais jamais rencontrée.  Je ne lui posai pas vraiment de questions sur sa religion, au début, mais quand je vins à le connaître un peu plus, je m’y risquai, car cela m’intriguais.  Comme il semblait très à l’aise d’y répondre, je lui en posai de plus en plus, pratiquement chaque jour, sur toutes sortes de détails.  Et chaque fois qu’il répondait à mes questions, d’autres venaient à mon esprit et mon intérêt grandissait de jour en jour.

J’avais toujours été plutôt sceptique en matière de religions, mais je ne saurais dire pourquoi je me sentis spontanément attirée vers l’islam.  Une année s’écoula, durant laquelle je fis la connaissance de plusieurs autres musulmans(es), tous aussi gentils et pacifiques et toujours disposés à répondre à mes questions.  Tout juste avant mes 19 ans, j’entrepris mes propres recherches et, avant le mois de Ramadan de l’an 2009, je savais déjà que je voulais devenir musulmane.  J’avais, le Ramadan précédent, jeûné quelques jours avec mes amis, pour sentir ce qu’ils ressentaient et partager ce moment avec eux.

Après mon 19e anniversaire, je voulus en connaître encore plus sur l’islam.  Je reçus le livre intitulé « Don’t be sad » (Ne sois pas triste), qui comporte de nombreuses références au Coran et j’en conclus que la majeure partie de ce qui y était écrit correspondait à ma vision de la vie.  C’est à cette époque que j’emménageai dans un appartement, mais je m’y sentis très seule et déprimée.  Comme j’étais toujours seule, chaque fois que je disais Bismillah (au nom de Dieu), je me sentais rassurée et en sécurité.  Je savais que je devais me convertir à l’islam, mais je ne voulais pas que mes amis musulmans s’imaginent que je le faisais pour leur plaire; alors j’hésitais beaucoup.

J’hésitais car je ne réalisais pas à quel point l’islam serait un mode de vie facile à suivre pour une jeune fille de 19 ans.  Le fait que ma famille et mes amis non-musulmans ne connaissaient rien à l’islam m’inquiétait.  Puis, une nuit, je rêvai que j’étais en Arabie, que j’étais musulmane et que je portais un hijab : celui-ci tomba de ma tête, devant tout le monde, mais personne ne dit rien.  Lorsque je m’éveillai, je compris que c’était là un signe que l’islam allait être facile, pour moi.  Plusieurs autres petits incidents survinrent, au cours des semaines qui suivirent, et je savais, sans l’ombre d’un doute, qu’il s’agissait de signes de Dieu.

Je discutai de mes inquiétudes avec Zia et Samy du site islamreligion.com et ils me dirent : pourquoi attendre?  Tu ne sais pas ce que demain te réserve.  Je savais qu’ils avaient raison et je me décidai enfin à me convertir.

J’étais très angoissée à l’idée de dévoiler à cet ami, qui avait répondu à toutes mes questions depuis un an, que je voulais devenir musulmane.  J’avais peur de ce qu’il allait penser de moi.  Et pourtant, lorsque je lui dis enfin, il se montra très heureux pour moi et m’offrit immédiatement son aide.  Le lendemain, il m’offrit une boussole en cadeau pour que je puisse déterminer la direction de la prière.  J’appris la shahada et ce soir-là, il me la fit prononcer.  J’étais si heureuse, je pleurais de joie; ce fut un des moments les plus intenses de ma vie et j’étais très reconnaissante que cet ami soit là pour m’aider dans ma période de transition.

Je ne l’ai toujours pas avoué à certains de mes amis et en attendant, je continue d’apprendre.  J’adore ma nouvelle vie en tant que musulmane, j’ai une terrible soif d’en apprendre toujours plus et j’ai très très hâte au prochain Ramadan, mon premier en tant que musulmane, incha’Allah.

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