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La revendication de prophétie de Mohammed (partie 1 de 3): Des preuves de sa prophétie

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2489 2013/12/19 2024/11/15

C’est en fonction de leurs besoins que Dieu facilite les choses aux hommes; Il les rend plus accessibles au fur et à mesure que leurs besoins augmentent.  L’air, l’eau et le soleil sont nécessaires à la survie humaine et c’est pourquoi Dieu les a rendus disponibles à tous.  Mais le plus grand besoin de l’homme est  celui de connaître son Créateur; et Dieu lui a rendu cette tâche facile.  Les preuves de l’existence de Dieu sont de natures diverses.  Les choses de la création sont, chacune à sa façon, des preuves de l’existence de leur Créateur.  Certaines preuves sont si évidentes que le commun des mortels est capable d’y voir l’œuvre du Créateur, comme c’est le cas pour le cycle de la vie et de la mort, par exemple.  D’autres voient l’œuvre du Créateur dans les théorèmes mathématiques, les constantes universelles de la physique ou le développement embryonnaire :


« Certes, dans la création des cieux et de la terre, dans l’alternance de la nuit et du jour, il y a des signes pour les gens doués d’intelligence… » (Coran 3:190)


Et comme pour l’existence de Dieu, les hommes ont besoin de preuves pour établir la véracité des prophètes qui ont parlé en Son nom.  Mohammed (que la paix et les bénédictions de Dieu soient sur lui), comme les autres prophètes avant lui, a soutenu qu’il était un prophète de Dieu et, dans son cas, le dernier des prophètes envoyés par Dieu.  Les preuves le confirmant sont nombreuses.  Certaines sont très évidentes tandis que d’autres se révèlent à l’issue d’une profonde réflexion.

Dieu dit, dans le Coran :

« Ne suffit-il pas que ton Seigneur soit témoin de toute chose? » (Coran 41:53)


Le témoignage de Dieu en soi est suffisant et se passe de preuves supplémentaires.  Il se révèle par :


(a) Les révélations qu’Il a faites aux prophètes précédents, dans lesquelles la venue de Mohammed était prophétisée.


(b)  Les actes de Dieu comme tels, c’est-à-dire Ses signes et miracles par lesquels Il a soutenu la revendication de Mohammed.


Comment cela s’est-il passé aux premiers jours de l’islam?  Comment les premiers croyants ont-ils été convaincus que Mohammed était véritablement le prophète de Dieu?


La première personne à croire en la mission prophétique de Mohammed fut sa propre épouse, Khadija.  Lorsqu’il revint chez lui tremblant de peur après avoir reçu, pour la première fois, la révélation divine, il trouva réconfort auprès d’elle :


« Jamais!  Par Dieu, jamais Dieu ne te déshonoreras!  Tu gardes de bonnes relations avec tes parents et amis, tu aides les pauvres et les miséreux, tu sers généreusement tes invités, et assiste ceux qui sont victimes de calamités. » (Sahih al-Boukhari)


Elle voyait en son mari un homme que jamais Dieu n’humilierait à cause de ses nombreuses vertus, dont l’honnêteté, la justice et l’assistance aux pauvres.


Son ami le plus proche, Abou Bakr, qui le connaissait depuis toujours et qui avait à peu près le même âge que lui, a cru dès l’instant où il a entendu de la bouche de Mohammed : « Je suis le messager de Dieu », sans attendre de confirmation ultérieure, car le livre ouvert que constituait jusque-là la vie de son ami lui suffisait.


Une autre personne qui a répondu à son appel sur-le-champ fut ‘Amr b. Abasa Soulami.  Il raconte :

« Avant l’islam, je croyais que les gens étaient dans l’erreur et qu’ils ne suivaient pas la bonne voie, car ils adoraient des idoles.  Puis, j’entendis parler d’un homme qui prêchait à la Mecque, alors j’allai le voir et je lui demandai : « Qui es-tu? »  Il me répondit : « Je suis un prophète ».  Et moi de demander : « Qu’est-ce qu’un prophète? »  Et lui de répondre : « Dieu m’a envoyé. »  Je lui demandai alors : « Avec quoi t’a-t-Il envoyé? »  Il me répondit : « J’ai été envoyé pour unir les liens de parenté, pour détruire les idoles et pour proclamer l’unicité de Dieu afin que rien ne Lui soit associé (dans l’adoration). »  Je dis : « Qui est avec toi [i.e. qui te suit]? »  Il me dit : « Un homme libre et un esclave [faisant référence à Abou Bakr et à Bilal, un esclave qui avait embrassé l’islam]. »  Je dis enfin : « J’ai l’intention de te suivre. » (Sahih Mouslim)


Dimad était un guérisseur du désert qui intervenait surtout dans les cas de maladies mentales.  Lors d’une de ses visites à la Mecque, il entendit des Mecquois affirmer que Mohammed était fou!  Confiant en ses capacités, il se dit en lui-même : « Si j’arrive à rencontrer cet homme, peut-être Dieu le guérira-t-Il par mon intermédiaire. »  Dimad rencontra le Prophète et lui dit : « Mohammed, je suis capable de protéger celui qui souffre d’une maladie mentale ou qui est victime de sorcellerie, et Dieu guérit qui Il veut par mon intermédiaire.  Souhaites-tu être guéri? »  Le Prophète (que la paix et les bénédictions de Dieu soient sur lui) répondit en commençant par les paroles qu’il utilisait habituellement au début de ses sermons :


« Toutes les louanges et tous les remerciements sont pour Dieu.  Nous Le louons et nous implorons Son aide.  Celui que Dieu guide, nul ne peut l’égarer; et celui qu’Il laisse s’égarer, nul ne peut le guider.  J’atteste que nul ne mérite d’être adoré en dehors de Dieu; Il est Unique, Il n’a aucun associé, et Mohammed est Son serviteur et messager. »


Dimad, saisi par la beauté de ces paroles, lui demanda de les répéter, puis il dit : « J’ai entendu les paroles des devins, des sorciers et des poètes, mais jamais je n’ai entendu de telles paroles; elles atteignent les profondeurs des océans.  Donne-moi ta main afin que je te prête serment d’allégeance. »[1]


Après que Gabriel eût transmis la première révélation au Prophète, son épouse Khadija l’amena voir son vieux cousin, Waraqa bin Nawfal, un érudit chrétien, afin de discuter de ce qui venait de se produire.  Waraqa reconnut Mohammed, car il avait lu dans la Bible les prophéties qui faisaient référence à lui, et il confirma :


« Il s’agit du même Gardien des Secrets [i.e. l’Ange Gabriel] qui vint voir Moïse. »  (Sahih al-Boukhari)

Le visage d’une personne se révèle souvent être une fenêtre sur son âme.  Abdoullah bin Salam, chef des rabbins de Médine, à l’époque, regarda Mohammed, lorsque ce dernier arriva à Médine, et s’exclama :


« Dès le moment où je vis son visage, je sus que ce n’était pas le visage d’un menteur! » (Sahih al-Boukhari)

Nombreux sont ceux, dans l’entourage du Prophète, qui bien qu’ils n’acceptèrent pas l’islam, ne doutèrent jamais de son caractère véridique; pour la plupart, ils refusèrent d’embrasser l’islam pour des raisons diverses.  Son oncle Abou Talib l’assista toute sa vie durant, reconnut la sincérité de Mohammed, mais refusa toujours d’abandonner la religion de ses ancêtres car il avait honte de renier son héritage et préférait ne pas compromettre son statut social.



Footnotes:

[1] Sahih Mouslim.

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