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Les miracles de Mohammed (partie 2 de 3)
La division de la lune
Un jour, des Mecquois demandèrent à Mohammed de leur faire voir un miracle afin de leur prouver qu’il était réellement prophète. Alors Dieu divisa la lune en deux, puis rejoignit les deux moitiés ensemble. Le Coran rapporte cet événement :
« L’Heure approche et la lune s’est fendue en deux. » (Coran 54:1)
Le prophète Mohammed récitait ces versets du Coran lors des grandes assemblées hebdomadaires du vendredi et lors des deux prières de l’Eid.[1] Si cet événement ne s’était jamais produit, les musulmans eux-mêmes auraient entretenu des doutes au sujet de leur religion et plusieurs l’auraient même abandonnée! Les Mecquois auraient dit : « Votre prophète est un menteur; la lune ne s’est jamais fendue en deux, nous n’en avons jamais été témoins! ». Mais les croyants, à la récitation de ces versets, sentaient leur foi augmenter encore, tandis que la seule explication que donnaient les Mecquois était qu’il s’agissait d’une « illusion passagère ».
« L’Heure approche et la lune s’est fendue en deux. S’ils voient un prodige, ils s’en détournent et disent : « Ce n’est qu’une illusion passagère. » Ils rejettent (la vérité) et ne suivent que leurs propres passions. » (Coran 54:1-3)
La division de la lune en deux est confirmée par ce qu’ont rapporté de très nombreux témoins, témoignages qui nous ont été transmis par une chaîne de narration ininterrompue dont ont fait partie les personnes les plus fiables qui soient, et si nombreuses qu’il est impossible que leur propos aient été inventés (hadith moutawatir).[2]
Un sceptique demandera peut-être : existe-t-il des preuves historiques indépendantes confirmant que la lune a réellement été divisée en deux? Après tout, des gens de partout à travers le monde ont bien dû voir cet incroyable miracle…
La réponse à cette question se divise en deux volets.
Premièrement, les gens qui ont eu la possibilité de voir ce miracle n’étaient pas si nombreux, car tandis qu’il faisait nuit à la Mecque, dans d’autres parties du monde, c’était le matin, l’après-midi, ou très tard dans la nuit. Le tableau suivant donne au lecteur une idée des heures correspondantes dans certaines régions du monde :
Endroit |
Heure |
Mecque |
9:00 pm |
Inde |
11:30 pm |
Perth (Australie) |
2:00 am |
Reykjavik (Islande) |
6:00 pm |
Washington D.C. |
2:00 pm |
Rio de Janeiro |
3:00 pm |
Tokyo |
3:00 am |
Beijing |
2:00 am |
Aussi, il ne va pas nécessairement de soi qu’un nombre important de personnes, dans les pays limitrophes, aient été entrain d’observer la lune à ce moment précis. Même si quelques personnes, ici et là, l’ont aperçue, il est fort probable que les gens ne les aient pas crues. De plus, les gens, à cette époque, n’avaient pas le réflexe de préserver par écrit leur propre histoire et les événements particuliers qu’ils vivaient.
Deuxièmement, il existe un étonnant fait historique, indépendant, qui vient corroborer l’événement, fait rapporté par un roi indien de l’époque.
Kerala est un état du sud de l’Inde. Il s’étend sur 580 kilomètres le long de la côte de Malabar, au sud-ouest de la péninsule indienne.[3] Le roi Chakrawati Farmas, de Malabar, a rapporté avoir vu la lune se fendre en deux. L’incident est documenté dans un manuscrit qui est conservé à l’India Office Library, à Londres (numéro de référence Arabic, 2807, 152-173). [4] Un groupe de marchands musulmans, qui se rendait en Chine en passant par Malabar, s’est entretenu avec le roi et lui a raconté comment Dieu avait soutenu le prophète Mohammed en accomplissant, par son intermédiaire, le miracle de diviser la lune en deux. Le roi, totalement soufflé, leur raconta l’avoir vu de ses propres yeux. Il se fit remplacer par son fils et partit pour l’Arabie afin d’y rencontrer le Prophète (que la paix et les bénédictions de Dieu soient sur lui) en personne. Là, devant le Prophète, il prononça l’attestation de foi musulmane; puis il apprit les fondements de l’islam et mourut durant son trajet de retour. On l’enterra dans la ville portuaire de Zafar, au Yémen.
On rapporte que le contingent du roi était mené par un musulman, Malik bin Dinar, et qu’il continua son chemin jusqu’à Kodungallure, la capitale des Chera, où il construisit la première mosquée de l’Inde, vers l’an 629 de notre ère, laquelle mosquée existe toujours aujourd’hui.
Le témoignage du roi indien au sujet de la division de la lune et sa rencontre avec le Prophète Mohammed sont également rapportés dans des sources musulmanes. Le fameux historien musulman ibn Kathir mentionne que la division de la lune a été rapportée dans certaines parties de l’Inde. Aussi, des livres de ahadith ont rapporté l’arrivée du roi indien et sa rencontre avec le Prophète. Un des compagnons du Prophète, Abou Sa’id al-Khoudri, a déclaré :
« Le roi indien a offert au Prophète un bocal de gingembre. Les compagnons l’ont mangé morceau par morceau. J’en ai pris un morceau également. »[5]
Le roi embrassa l’islam et fut dès lors l’un des leurs. Son nom fait d’ailleurs partie de la longue liste des compagnons du Prophète.[6]
Voyage nocturne et ascension
Quelques mois avant l’émigration de la Mecque à Médine, Dieu fit voyager Mohammed, en une seule nuit, de la Grande Mosquée de la Mecque à la Mosquée al-Aqsa, à Jérusalem, un voyage qui durait normalement un mois, à l’époque, pour une caravane qui devait parcourir 1230 kilomètres. De Jérusalem, Dieu lui fit faire une ascension aux cieux, dépassant les limites de l’univers physique jusqu’à se trouver en présence de Dieu lui-même et à voir les Grands Signes (al-ayat oul-Koubra). Le caractère réel de cet incroyable voyage peut être prouvé par deux choses. D’abord, le Prophète a été en mesure de décrire les caravanes qu’il avait dépassées en revenant chez lui, de préciser où elles se trouvaient exactement et de prédire de façon approximative le moment où elles rentreraient à la Mecque. Chacune arriva au moment où il l’avait prédit et chacun pu confirmer que les détails et la description qu’il en avait donnés étaient véridiques.[7]
Deuxièmement, on savait qu’il n’était jamais allé à Jérusalem et pourtant, il a parfaitement décrit la Mosquée al-Aqsa comme une personne qui y est bel et bien allée.
Ce voyage nocturne est décrit dans le Coran :
« Gloire à Celui qui, de nuit, fit voyager Son serviteur du Lieu Sacré d’adoration au Lieu d’adoration le plus lointain dont Nous avons béni les abords, afin de lui montrer certains de Nos signes. Certes, c’est Lui qui entend et qui voit clairement. » (Coran 17:1)
« Allez-vous lui contester ce qu’il a vu (de ses propres yeux)? Il l’avait (déjà) vu, une autre fois, près du lotus au-delà duquel nul n’a accès, près du Jardin du Séjour, au moment où le lotus était enveloppé par ce qui l’enveloppait. Son regard ne dévia pas, sans non plus dépasser les limites. Il a bel et bien vu les plus grands signes de son Seigneur. » (Coran 53:12-18)
L’événement est également confirmé par les ahadith transmis par une chaîne de narration ininterrompue composée d’érudits extrêmement fiables (hadith moutawatir).[8]
Footnotes:
[1] Sahih Mouslim
[2] Voir ‘Nadhm al-Moutanathira min al-Hadith al-Moutawatir,’ par al-Kattani p. 215.
[3] “Kerala.” Encyclopædia Britannica from Encyclopædia Britannica Premium Service. (https://www.britannica.com/eb/article-9111226)
[4] Dans l’ouvrage intitulé « Muhammad Rasulullah », de Muhammad Hamidullah, il est écrit : « Il existe une vieille tradition, à Malabar, voulant qu’un de leurs anciens rois, Chakrawati Farmas, ait vu la division de la lune, ce grand miracle du Prophète à la Mecque. Apprenant que la venue du Messager de Dieu, en Arabie, avait été prédite, il se fit remplacer par son fils et partit à la rencontre de ce Messager. Il se convertit à l’islam devant le Prophète et, alors qu’il retournait chez lui sur les conseils de ce dernier, il mourut dans la ville portuaire de Zafar, au Yémen, où il fut enterré. »
[5] Rapporté par Hakim dans ‘Moustadrik’ vol 4, p. 150. Hakim commente : « Je n’ai mémorisé aucune autre narration affirmant que le Prophète a mangé du gingembre. »
[6] ‘Al-Isaba’ par Ibn Hajr, vol 3. p. 279 et ‘Lisan ul-Mizan’ par Imam al-Dhahabi, vol. 3 p. 10 sous le nom « Sarbanak », nom par lequel les Arabes le connaissaient.
[7] ‘Muhammad: His Life Based on the Earliest Sources’ par Martin Lings, p. 103.
[8] Quarante-cinq compagnons du Prophète ont transmis des narrations sur son voyage nocturne et son ascension. Voir les ouvrages : ‘Azhar al-Mutanathira fi al-Ahadith al-Mutawatira’ par al-Suyuti p. 263 et ‘Nadhm al-Mutanathira min al-Hadith al-Mutawatir,’ par al-Kattani p. 207.