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Le statut de la femme à travers l’histoire

Auteur : Dr.Abdou-Rahman ibn Abdoul Karim
3407 2012/12/01 2024/11/17

La femme dans la société arabe préislamique

La femme dans la société arabe préislamique était l’objet d’un mépris général et une victime constante de l’oppression : ses droits étaient piétinés et ses biens ravis. Elle était considérée comme un simple objet et n’héritait pas, car l’héritage était réservé à ceux qui pouvaient se maintenir en selle, combattre et rapporter le butin. Pire encore, on héritait d’elle après le décès de son mari comme on héritait des autres biens. Si son mari avait eu des enfants d’autres femmes qu’elle, c’est le fils aîné qui avait plus de droit sur la femme de son père que quiconque : il en héritait comme on hérite des biens et elle ne pouvait sortir de la maison de ce fils qu’après s’être rachetée par une rançon. On l’empêchait de retourner chez son mari après le divorce ; l’homme épousait autant de femmes qu’il voulait sans aucune limite mais la femme n’avait pas le droit de choisir son mari et n’avait pas de droits sur son mari ; rien n’interdisait à l’homme d’être injuste envers sa femme. Les Arabes, dans cette période d’ignorance antéislamique, voyaient d’un mauvais œil la naissance d’une fille ; ils considéraient cela comme un malheur : aussi, quand une fille venait au monde, le père était envahi de tristesse et d’angoisse. Ils détestaient les filles à tel point qu’ils les enterraient vivantes. Cette pratique, dit-on, était courante chez certaines tribus arabes et les motivations variaient selon la situation sociale de la famille : il y en avait qui enterraient vivantes les filles par peur du déshonneur, certains le faisaient lorsque la fille avait une infirmité physique, Allah décrit leur état à ce propos en ces termes : (Et lorsqu’on annonce à l’un d’eux une fille, son visage s’assombrit et une rage profonde l’envahit. Il se cache des gens, à cause du malheur qu’on lui a annoncé. Doit-il la garder malgré la honte ou l’enfouira-t-il dans la terre ? Combien est mauvais leur jugement !)[1]. D’autres en revanche enterraient leurs filles vivantes par crainte de  pauvreté, il s’agissait des plus démunis. Le Qur’an a exprimé cela en ces termes : ( Et ne tuez pas vos enfants par crainte de pauvreté ; c’est Nous qui attribuons leur subsistance, tout comme à vous. Les tuer, c’est vraiment, un énorme péché. )[2].

 

La femme ne jouissait pas de ses droits naturels, car certaines nourritures étaient interdites aux femmes et spécialement réservées aux hommes, comme Allah I le dit : ( Et ils dirent : “Ce qui est dans le ventre de ces bêtes est réservé aux mâles d’entre nous, et interdit à nos femmes.”)[3].

 

Les seules choses dont elle pouvait se sentir fière étaient la protection que lui assurait l’homme, le droit de vengeance qu’il lui garantissait au cas où son honneur était bafoué et la sauvegarde de sa noblesse.

 

La femme dans la société indienne ancienne 

Voici ce qui est rapporté à propos de la femme, dans le Veda, un des livres saints de référence du brahmanisme[4] : La loi brahmanique établit une discrimination entre l’homme et la femme dans la valeur humaine et dans les autres droits : la femme est dépouillée de sa personnalité civile et est mise sous le joug de l’homme dans les différentes phases de sa vie comme le stipulent les lois de Manu qui préconisent que la femme n’a le droit, dans aucune des phases de sa vie, d’accomplir quelque chose de son propre gré, même s’il s’agit d’actes ordinaires dans sa maison. Pendant l’enfance, elle est sous la tutelle de son père ; à l’adolescence, elle est sous la tutelle de son mari et à la mort de son mari, sa tutelle est transférée à ses oncles paternels et si elle n’a pas d’oncles, cette tutelle est transférée aux autorités. A aucun moment de sa vie, la femme ne jouit de la moindre liberté ou autonomie. »

 

Le statut de la femme dans la société indienne était le même que celui des esclaves, elle était subordonnée à son mari et dépouillée de la volonté, elle n’était en rien maîtresse d’elle-même, pire, on pouvait la considérer comme une mise et la perdre dans un jeu de hasard[5].

 

Elle ne se remariait pas après la mort de son mari car elle n’avait pas le droit de lui survivre : il fallait qu’elle meure aussi à la mort de son mari, en étant  incinérée sur le même bûcher que lui. Il est dit dans leurs livres religieux[6] : “Il est bon pour la femme de se jeter sur les bois apprêtés pour l’incinération de la dépouille de son mari. Lorsque la dépouille était déposée sur le bois, la veuve s’avançait voilée, le prêtre brahmane lui ôtait le voile, elle enlevait ses bijoux et ses parures qu’elle distribuait à ses proches, puis défaisait ses tresses. Le prêtre la tenait par la main droite et faisait trois fois le tour du bûcher avec elle, les incantations étaient ensuite prononcées sur le tas de bois. Elle soulevait le pied de son mari à la hauteur de son front en signe de  soumission, puis se retournait pour s’asseoir près de sa tête en posant sa main droite sur lui. Enfin le feu était allumé et on la brûlait en même temps que le corps de son mari. Ils prétendaient que cela lui assurerait la félicité dans l’autre monde et qu’elle resterait avec lui au ciel pendant trente-cinq millions d’années… De plus, par cette incinération, elle purifiait sa famille maternelle et sa famille paternelle ainsi que la famille de son mari et son mari lui-même de tous ses péchés. Elle était considérée comme une des femmes les plus pures, les plus nobles et les plus illustres. Cette pratique était si répandue, qu’on a comptabilisé près de 6000 cas pour la seule décennie 1815-1825. Cette coutume était pratiquée jusqu’à la fin du 19e siècle où elle a été abolie contre le gré des prêtres hindous.

 

Autre preuve de la situation désastreuse dans laquelle se trouvait la femme à cette époque-là, ce passage éloquent des livres sacrés hindous[7] : Le sort prédestiné, le vent, la mort, l’enfer, le poison, les serpents et le feu ne sont pas des maux pires que la femme.

Il arrivait que la femme ait parfois plusieurs époux, et son statut était alors exactement comme celui de la prostituée[8].

 

La femme dans la société chinoise ancienne 

La femme dans la société chinoise ancienne était –comme le dit l’auteur de L’Histoire de la Civilisation[9]- dépendante de l’homme et passait toute sa vie à lui obéir : elle était une éternelle mineure, frappée d’incapacité (juridique) et l’homme lui servait automatiquement de tuteur. Elle n’avait non plus droit à l’enseignement ni à l’éducation, elle devait simplement rester enfermée dans sa maison, à servir, à vaquer aux travaux ménagers. Elle était aussi appelée à couper ses cheveux dès l’âge de 15 ans et à se marier dès qu’elle atteignait l’âge de 20 ans ; c’est son père qui lui choisissait un mari avec l’aide d’un entremetteur.

 

La naissance d’une fille était considérée comme étant de mauvais augure. Durant dit dans son livre L’Histoire de la Civilisation [10] : « Les pères imploraient les dieux dans leurs prières de leur accorder des garçons. Ne pas avoir de garçons était une source de honte et une malédiction pour les mères parce que les garçons étaient plus aptes que les femmes à travailler dans les champs et plus braves sur le champ de bataille. Les filles étaient considérées comme une charge pour les pères, car ils les éduquaient avec patience puis les envoyaient chez leurs époux, au point qu’il était courant de tuer les filles : lorsque dans une famille, on accouchait de plus de filles qu’on en avait besoin et que la famille éprouvait des difficultés pour s’occuper d’elles, on les abandonnait dans les champs à la merci du froid glacial de la nuit ou des bêtes féroces sans que les membres de la famille n’éprouvent le moindre remords.

Un vieux dicton chinois dit[11] : « Écoute ta femme, mais ne crois pas ce qu’elle dit. »

 

La femme dans la Rome antique 

L’auteur du livre L’Histoire de la Civilisation dit[12] : La naissance d’une fille n’était pas désirée généralement, aussi les coutumes autorisaient le père, quand sa femme accouchait d’un enfant malformé ou d’une fille, à l’exposer à la mort ; en revanche, ils aspiraient ardemment à avoir des garçons.

 

La femme dans la société romaine était juridiquement incapable et entièrement soumise au pouvoir de l’homme. Il avait des droits très étendus sur tous les membres de sa famille, et entre autres, celui de décréter la mise à mort de sa femme face à certaines accusations. Il avait toute autorité sur les épouses de ses enfants et pouvait ainsi décider de les vendre, les torturer, les exiler ou les mettre à mort.

 

Le rôle de la femme consistait à écouter et obéir ; elle n’avait aucune possibilité de s’opposer aux ordres ou de revendiquer ses droits. Elle était privée de tout héritage, car les biens revenaient toujours au fils aîné. Le Romain pouvait intégrer un étranger à sa famille ou en exclure un membre en le vendant[13].

 

La femme dans la Grèce antique

Le sort de la femme grecque n’était guère meilleur que dans les sociétés précédemment évoquées ; elle jouissait de si peu de dignité qu’on pouvait la prêter et l’emprunter, comme Tarwilong l’explique[14] : On empruntait la femme féconde à son mari afin qu’elle accouche des enfants d’un autre homme pour le bien de la nation.

 

Elle était privée d’instruction et avilie au point où on disait qu’elle était “une abomination, œuvre du Diable”[15].

 

Aucune loi ne la protégeait ; elle était privée de son droit à l’héritage et n’avait pas la capacité juridique pour disposer de ses biens ; elle ne jouissait pas de liberté et restait soumise toute sa vie à l’autorité de l’homme. Le divorce par exemple était un droit absolu de l’homme[16].

 

Les Grecs étaient allés si loin que certains de leurs penseurs estimaient même que le nom de la femme devait être retenu à la maison comme son corps y était cloîtré.[17]

 

La femme n’était donc rien d’autre qu’un être rabaissé au plus vil degré. Dans La Civilisation des Arabes[18] on lit encore : « Les Grecs, en général, considéraient les femmes comme des créatures viles qui ne servaient à rien d’autre qu’à la perpétuité de la descendance et à l’entretien de la maison ; quand la femme accouchait d’un enfant laid, ils s’en débarrassaient.

 

Leur célèbre orateur Démosthène a illustré le statut de la femme en ces termes: « Nous avons des prostituées pour le plaisir, des maitresses pour nos besoins physiques quotidiens et des épouses pour avoir des enfants légitimes ».

 

Quel est le sort de la femme dans cette société dans laquelle les intellectuels tiennent de tels propos ?

 

Le statut de la femme dans la société juive ancienne 

Chez les Hébreux, la femme est la source du péché comme on le voit dans  l’Ancien Testament[19].

 

Le statut de la femme dans la société juive n’était donc pas très enviable car les lois juives sont très sévères envers elle comme on peut le constater dans (le livre de l’Ecclésiastique 7 : 25-26) : « Je me suis appliqué dans mon coeur à connaître, à sonder, et à chercher la sagesse et la raison des choses, et à connaître la folie de la méchanceté et la stupidité de la sottise. J’ai trouvé plus amère que la mort, la femme dont le cœur est un piège et un filet, et dont les mains sont des liens ; celui qui est agréable à Dieu lui échappe, mais le pécheur est pris par elle ».

Le père a un pouvoir absolu sur sa famille et particulièrement sur ses filles qu’il marie et donne comme il veut, il peut même les vendre s’il le désire (l’Exode 21: 7 à 11).

 

L’auteur du livre L’Histoire de la Civilisation a dit[20] : Le père avait un pouvoir sans limite sur les membres de sa famille, la terre lui appartenait et les enfants ne pouvaient rester en vie que s’ils lui étaient obéissants. L’Etat, c’était lui ; il avait la possibilité, s’il était pauvre, de vendre sa fille avant qu’elle n’atteigne la puberté pour qu’elle devienne ainsi esclave, tout comme il avait le pouvoir absolu de la marier à qui il voulait, même si quelquefois, il se désistait de certains de ses droits et lui demandait d’accepter ce mariage.

 

Quand la femme juive se mariait, la tutelle était transférée à son mari et elle faisait désormais partie de son  patrimoine au même titre que la maison, l’esclave et l’argent. C’est ce qui ressort en substance des commandements de la Thora, dans Exode, 20:17.

 

En outre, la loi juive privait la fille de l’héritage de son père s’il avait des garçons comme on le voit dans Nombres 27 : 8 : « Lorsqu'un homme mourra sans laisser de fils, vous ferez passer son héritage à sa fille ».

 

Chez les Juifs, lorsque la femme perdait son mari, elle passait directement entre les mains de son frère germain, qu’elle le veuille ou non, sauf si ce dernier la désavouait comme le dit  l’Ancien Testament 47 : « Lorsque des frères demeureront ensemble, et que l'un d'eux mourra sans laisser de fils, la femme du défunt ne se mariera point au dehors avec un étranger, mais son beau-frère ira vers elle, la prendra pour femme, et l'épousera comme beau-frère ».

 

De même ils ne mangeaient pas, ne buvaient pas, ni ne dormaient avec la femme quand elle était en période de menstrues jusqu’à ce qu’elle se purifie, leurs lois stipulent à ce sujet[21] : « La femme est impure dès le jour où elle commence à pressentir que ses menstrues sont proches, même s’il n’y a aucun signe manifeste et le mari doit se garder de la toucher même avec son petit doigt et il ne lui est pas autorisé de lui donner quoi que ce soit même si c’est à distance, ni recevoir d’elle quelque chose. Lancer les choses vers elle ou vice versa n’est non plus autorisé et il ne lui est pas permis de manger à la même table qu’elle, sauf si quelque chose sépare son plat du sien, il ne lui est pas permis de boire l’eau restante dans son verre, ni de passer la nuit dans le même lit, ni de monter avec elle dans le même véhicule ou la même barque. S’ils travaillent au même endroit, ils ne doivent pas se toucher ; et si son mari tombe malade et qu’il n’y a personne en dehors d’elle pour s’occuper de lui, elle peut le faire à condition qu’elle ne le touche pas directement ; mais si c’est la femme qui tombe malade, il n’est pas permis au mari de s’occuper d’elle, même s’il ne la touche pas. Et la femme qui accouche devient impure pendant 7 jours si elle a accouché d’un garçon et 14 jours s’il s’agit d’une fille, elle reste 40 jours sans se laver si son enfant est un garçon et 80 jours si c’est une fille.

 

La femme dans le christianisme ancien 

Les Pères de l’Eglise ont outrepassé toutes les limites lorsqu’ils ont considéré la femme comme l’origine du péché, la source des transgressions et l’origine des malheurs qui se sont abattus sur toute l’humanité. A leurs yeux, le lien entre l’homme et la femme était impur et devait être évité, même dans le cadre du mariage. Tertullien dit : « Elle est la voie d’accès du Diable dans l’âme humaine et c’est elle qui poussa l’homme vers l’arbre maudit, contredit les lois de Dieu et altéra l’image de Dieu – c’est-à-dire l’homme. »  

 

L’écrivain danois Wieth Knudesen a décrit  le statut de la femme au Moyen-âge en ces termes : On prenait très peu soin d’elle à cause de la conception catholique qui considérait la femme comme une créature de second rang[22].

 

Paul l’apôtre a dit[23] : « Je veux cependant que vous sachiez que le Christ est le chef de tout homme, que l’homme est le chef de la femme, et que Dieu est le chef du Christ.… L'homme ne doit pas se couvrir la tête, puisqu’il est l’image et la gloire de Dieu, tandis que la femme est la gloire de l’homme. En effet, l’homme n’a pas été tiré de la femme, mais la femme a été tirée de l’homme ; et l’homme n'a pas été créé à cause de la femme, mais la femme a été créée à cause de l’homme. C'est pourquoi la femme, à cause des anges, doit avoir sur la tête une marque de l'autorité dont elle dépend... »

 

Les enseignements chrétiens sommaient la femme de se soumettre et d’obéir de manière absolue à son mari. Paul dit[24] : «Femmes, soyez soumises à vos maris, comme au Seigneur ; car le mari est le chef de la femme, comme le Christ est le chef de l'Église»

 

Bernard Shaw, homme de lettres anglais, a écrit : « Dès l’instant où la femme se marie, tous ses biens deviennent la propriété de son mari en vertu de la loi anglaise. »

 

En outre, la loi et la religion stipulaient l’éternité et la perpétuité du mariage : le divorce était impossible, quel que soit le degré d’inimitié et la gravité des problèmes entre les époux. On avait plutôt recours à la séparation de corps, avec toutes les conséquences fâcheuses que cela entraîne, l’homme cherchant des maîtresses et la femme faisant pareillement avec ses amants.

 

En cas de décès d’un des deux époux, le survivant n’avait pas le droit de se remarier. Cette situation déplorable eut pour résultat de susciter cette réaction violente et néfaste qui caractérise la société occidentale moderne : les penseurs et intellectuels ont commencé à réclamer le droit et la liberté absolue de chacun des individus de la société, qu’il soit mâle ou femelle, sans aucune limite et ont fini par plonger cette société dans une dépravation effrénée.

 

 

 



[1] Sourate 16 : An-Nahl, versets 58 – 59.

[2] Sourate 17 : Al-Isrâ, verset 31.

[3] Sourate 6 : Al-An’âm, verset 139.

[4] Les Ecrits Saints des anciennes religions, Ali Abdul Wâhid Wâfi, P 168.

[5] Ce que le monde a perdu avec la déchéance des Musulmans, An-Nadwy.

[6] L’Histoire de la Civilisation, W. Durant.

[7] La Civilisation des Arabes, G. Lebon.

[8] Ce que le Monde a perdu avec la déchéance des Musulmans, An-Nadwy.

[9] 3/1 La Femme en Chine, W. Durant.

[10] 4/1 La Femme en Chine

[11] La Civilisation des Arabes P. 406.

[12] (1/3) P. 119.

[13] Comparaison des religions P. 188 et La Civilisation des Arabes P. 408.

[14] La Civilisation des Arabes, P. 406

[15] La Civilisation des Arabes, P. 408.

[16] Comparaison des Religions, P. 186.

[17] L’Histoire de la Civilisation, 7/117, 118.

[18] P. 406 Dr G. Lebon. 

[19] Genèse (3 :1 / 3: 21)

[20] (1/2), P. 374.

[21] Un ensemble de lois et coutumes juives, par Al Hâkham Râby Souleyman Jazfiraid page 22.

[22] La Comparaison des Religions, Ahmad Chalabi, P. 187.

[23] Nouveau Testament, 1Corinthiens 11:2 et 11:7–10.

[24] Nouveau testament, Éphésiens 5:22-23

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