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La correction infligée à la femme
Allah I dit : ( Quant à celles dont vous craignez la désobéissance, exhortez-les, éloignez-vous d’elles dans leurs lits et frappez-les. Si elles arrivent à vous obéir, alors ne cherchez pas de voie contre elles)[1].
L’Islam a interdit de frapper la femme et a sévèrement mis en garde contre une telle attitude, parce qu’elle est généralement faible et incapable de se défendre. Le Prophète r a dit : «Qu’aucun de vous ne frappe sa femme comme on frappe un esclave alors qu’à la fin du jour il coïtera (peut-être) avec elle »[2].
Malgré cette interdiction, il a permis de la corriger, en cas de nécessité extrême et dans des circonstances spéciales, lorsque la femme se révolte contre son mari, en lui désobéissant sans raison valable. Oumou Koulthoum, fille d’Abû Bakr rapporte que : On avait interdit aux hommes de frapper leurs femmes, puis ils se plaignirent contre elles chez le Prophète r qui leur laissa la voie libre pour les frapper, puis il dit : «La famille de Muhammad a reçu cette nuit la visite de soixante-dix femmes, toutes ayant été frappées ». Yahya a dit : je pense que Al-Qassim a dit : puis, il leur fut dit à la suite : «Les meilleurs d’entre-vous ne frapperont jamais»[3] .
Dans ce noble verset, Allah U a expliqué les voies à suivre pour traiter la rébellion de la femme contre son mari –la pilule est parfois amère mais l’homme l’accepte afin de parvenir au bien escompté-, en trois étapes :
Première étape : l’étape du conseil, de l’exhortation, de l’intimidation par l’évocation du châtiment d’Allah, le rappel des droits du mari et de l’obligation de lui obéir. Cette phase se caractérise par la douceur dans la parole et l’affection. Si cette phase n’a pas été concluante, on passe à l’étape suivante.
Deuxième étape : L’étape de la mise en quarantaine dans le lit qui consiste à s’abstenir d’avoir des rapports avec elle, à lui tourner le dos au lit et ne plus lui adresser la parole. Dans cette phase, on joint la douceur à la dureté. Si ce traitement n’a pas été efficace, on passe à l’autre étape.
Troisième étape : La phase de la correction qui doit se faire sans violence, c’est-à-dire : sans lui faire de fracture, ni laisser de marque et en évitant le visage, car le but c’est de rétablir la discipline et non de lui faire mal, et de lui faire comprendre que son acte est inadmissible. Répondant à un homme qui lui avait demandé quel est le droit de l’épouse sur l’époux, le Prophète r a dit : « C’est la nourrir quand tu te nourris, l’habiller quand tu t’habilles, ne pas frapper son visage, ne jamais lui dire : “Que Dieu l’enlaidisse !” et ne pas la mettre en quarantaine en dehors de son foyer »[4].
Cette correction a donc comme condition de ne pas viser la coercition, l’assujettissement, le mépris, l’humiliation ou la déprédation. Il est rapporté qu'Ibn Abbas t a expliqué dans son commentaire de ce verset que la correction se fait avec la petite tige utilisée pour brosser les dents (siwâk) ou quelque chose de similaire[5]. Quant à la correction douloureuse, l’Islam l’a interdite comme le dit le Prophète r : « Craignez Allah à l’égard des femmes, car vous les avez prises avec le pacte d’Allah et jouissez d’elles grâce à la parole d’Allah, vous avez le droit qu’elles n’autorisent pas celui que vous détestez de fouler votre tapis, si elles le font, corrigez-les sans violence et elles ont sur vous le droit d’être nourries et habillées selon la bienséance »[6].
Cette correction s’applique à deux catégories des femmes, ainsi qu’elles ont été établies par les psychologues :
Première catégorie : Les femmes autoritaires : ce sont celles qui éprouvent un plaisir à braver leurs maris et à les assujettir
Deuxième catégorie : Les femmes soumises (masochistes) : Ce sont celles qui éprouvent le plaisir à être frappées et à souffrir. G-A-Hodfield, un psychologue européen dit dans son livre La Psychologie et l’Ethique : « L’instinct de soumission s’accroît et la personne éprouve du plaisir à être assujettie et est ainsi heureuse de supporter la douleur. Cet instinct est très répandu chez les femmes, même si elles l’ignorent, c’est pour cela qu’elles sont connues pour leur capacité à mieux supporter la douleur que les hommes. Ce type de femme est plus impressionné par son mari chaque fois qu’il la frappe et la brutalise et il n’y a rien de plus pathétique pour ce genre de femmes qu’un mari toujours trop doux qui ne se révolte jamais malgré la provocation ».
La correction physique n’est intervenue qu’en dernier lieu dans les différentes phases du redressement et de l’éducation. L’Islam n’autorise le recours à celle-ci que si l’exhortation et la mise en quarantaine n’ont pas servi, de même, on ne recourt pas à cela avec une femme qui préfère le divorce à la correction. Il est à noter que la discrétion est de mise dans l’application de ces étapes : il faut que cela se passe entre les époux, hors de la vue des enfants et des proches. La correction est considérée comme un des moyens de la discipline et de l’éducation. Le père par exemple corrige son fils, le maître son élève dans le but de les discipliner et les éduquer.
Ensuite Allah I a indiqué à la fin du verset que cette mesure disciplinaire est suspendue dès lors que la femme devient obéissante, Allah I dit en effet : ( Si elles arrivent à vous obéir, alors ne cherchez plus de voie contre elles, car Allah est certes Haut et Grand )[7].
Ceci prouve que le but visé par ces différentes phases est le rétablissement de l’ordre à travers lequel l’Islam veut préserver la famille de la dislocation, éviter la dispersion des enfants et les conséquences psychologiques qui accompagnent inéluctablement les divorces.
Il est peut être opportun de mentionner ici quelques statistiques britanniques[8] qui indiquent les faits suivants : Le nombre des femmes qui ont été violemment frappées par leurs maris est passé de 6400 en 1990 à 30 000 en 1992, puis est passé à 65 400 en 1995 et on s’attend à ce que ce nombre atteigne 124400 à la fin du 20ème siècle.
Ces statistiques ont été dressées grâce aux données communiquées par les commissariats de police, à combien doit-on alors évaluer les cas qui ne sont pas connus de la police !
[1] Sourate 4: An-Nissa, verset 34.
[2] Al Boukhari (5/1997), hadith n° 4908.
[3] Mustadrak (2/208), hadith n° 2775.
[4] Ibn Hibbane (9/482), hadith n° 4175.
[5] Les Droits des Femmes en Islam, Muhammad Rachid Ridhah.
[6] Ibn Khouzaïma (4/251), hadith n° 2809.
[7] Sourate 4 : An-Nissa, verset 34.
[8] Le Magazine de la Famille du mois de Jumadah Al-oulah de l’an 1416 H