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Les droits de la femme en Islam
Après cet examen rapide de la situation de la femme dans les différentes sociétés humaines avant l’Islam, étudions maintenant le statut et les droits que lui a accordés la religion islamique. L’Islam a considéré la femme sous tous ses aspects et à toutes les étapes de sa vie, depuis sa naissance jusqu’à sa mort : il lui accorde toute l’attention qu’elle mérite en tant que fille, épouse, mère et en tant que femme parmi les femmes musulmanes. Nous traiterons ses droits de manière générale et succincte pour ne pas être prolixe. Quiconque veut en savoir davantage peut consulter les livres de jurisprudence islamique qui ont amplement détaillé le sujet.
1 – Ses droits en Islam en tant que fille
Le droit à la vie : Allah I a prescrit aux deux parents de préserver la vie de leurs enfants, qu’ils soient mâles ou femelles, et considère leur meurtre comme un crime très grave. Il dit, en effet : ( Ne tuez pas vos enfants par crainte de pauvreté ; c’est Nous qui attribuons leur subsistance, tout comme à vous. Les tuer, c’est vraiment, un énorme péché)[1].
Il a fait de leur prise en charge un droit inaliénable et garanti, qui incombe au père même lorsqu’ils ne sont encore que des embryons dans le ventre de leurs mères. Allah I dit : ( Et si elles sont enceintes, pourvoyez à leurs besoins jusqu’à ce qu’elles aient accouché)[2].
Le droit à un traitement convenable : Parmi les droits de l’enfant sur le père, il y a le droit d’être allaité, bien traité, à ce qu’on s’occupe bien de ses affaires, à être pris en charge et à ce que tous ses besoins soient assurés pour lui garantir une vie décente. Allah I dit : ( Et les mères qui veulent donner un allaitement complet, allaiteront leurs bébés deux ans complets. Au père de l’enfant de les nourrir et vêtir de manière convenable. )[3].
Le droit à l’éducation : L’Islam a enjoint aux parents de s’occuper de son éducation physique, intellectuelle et morale. Le Prophète r a dit : « Il suffit pour l’homme comme péché de négliger ceux dont il a la charge »[4].
Et le Prophète r a dit aussi : « Chacun de vous est un pasteur ; chacun de vous sera donc responsable de son troupeau. L’imam est un pasteur, et il lui sera demandé compte de son troupeau ; l’homme est le pasteur de sa famille et il lui sera demandé compte de sa famille ; la femme a la garde de la demeure de son mari (comme d’un troupeau), et elle sera responsable de cette garde ; le serviteur a la garde de la fortune de son maître (comme d’un troupeau), il sera donc responsable de cette garde»[5].
De même on doit choisir des noms beaux et convenables pour les enfants. En cas de conflit entre les époux et de séparation, la mère a priorité sur le père en ce qui concerne la garde des enfants. L'Islam donne cette priorité à la mère en raison de sa compassion et de sa tendresse, conformément à ce hadith d’après Amr ibn Chouaïb t qui dit : « Une femme dit : « Ô Messager d’Allah r, mon fils que voici avait mon ventre pour réceptacle, mon sein pour outre et mon giron pour refuge. Son père m’a répudiée et veut me l’arracher. » Alors le Prophète r dit : « Tu mérites plus de le garder tant que tu n’es pas remariée. » [6].
Le droit à la tendresse, à l’affection et à la compassion:
Les enfants en ont besoin autant qu’ils ont besoin de boire et de manger parce que cela a un effet sur leur état d’âme et leur comportement ; par ailleurs l’Islam est la religion de la miséricorde et de la compassion. Abû Houreira t dit : Le Messager d’Allah r ayant embrassé Al-Hassan ibn Ali au moment où Al-Aqra’ ibn Habiss At-Tamimy se trouvait assis auprès de lui. Ce dernier dit : « J’ai dix enfants et jamais je n’ai embrassé un seul d’entre eux !! » Le Prophète r le regardant alors, dit : « On ne fera pas miséricorde à celui qui ne fait pas miséricorde »[7].
Le droit à l’instruction : L’Islam a exalté le savoir et lui a accordé une place éminente, Allah U dit en effet : ( Allah élèvera en degrés ceux d’entre vous qui auront cru et ceux qui auront reçu le savoir. )[8].
Il en a fait une obligation qui incombe à tout musulman et à toute musulmane. Le Prophète r dit : « La recherche du savoir est une obligation pour tout musulman »[9].
Il a fait de l’instruction des filles une des causes de la multiplication de la récompense, le Prophète r a dit : « Tout homme qui, ayant une fille esclave, l’instruit et lui donne une bonne instruction, l’éduque et lui donne une bonne éducation, puis l’affranchit et l’épouse aura une double récompense »[10].
Le droit à l’égalité : L’Islam a prescrit l’égalité et la justice entre les enfants dans son sens le plus large : il ne doit pas y avoir de ségrégation en matière de compassion et de tendresse entre les enfants, qu’ils soient mâles ou femelles, car Allah I dit : ( Certes, Allah commande l’équité, la bienfaisance et l’assistance aux proches. Et il interdit la turpitude, l’acte répréhensible et la rébellion. Il vous exhorte afin que vous vous souveniez. )[11].
Si l’équité et l’égalité n’avaient pas été prescrites par les textes du Qur’an et de la Sunna, les femmes auraient eu plus de privilèges que les hommes, car le Prophète r a dit : « Soyez équitables envers vos enfants quand vous leur faites des dons. Si je devais privilégier quelqu’un, ce sont les femmes que je privilégierais»[12].
Le droit de choisir son mari : L’Islam respecte l’avis de la jeune fille sur son mariage et le considère comme une des conditions de sa validité. Aussi, il lui a donné le droit d’accepter ou de refuser la proposition de son prétendant, comme le Prophète r a dit : « La femme ayant été déjà mariée ne peut être donnée en mariage que sur son ordre ; la vierge ne peut être donnée en mariage qu’après qu’on lui a demandé son consentement. –Et comment donnera-t-elle son consentement ? Ô Envoyé d’Allah, demandèrent alors les fidèles ? « En gardant le silence », répondit le Prophète r »[13].
Ni son père, ni aucun tuteur, n’a le droit de lui imposer un époux qu’elle ne veut pas, d’après ce hadith selon Aïcha –qu’Allah soit satisfait d’elle- qui dit : Une femme vint voir le Messager r et lui dit : « Ô Messager d’Allah, mon père m’a donnée en mariage à son neveu pour rehausser son prestige grâce à moi. » Alors le Prophète r lui offrit la liberté d’accepter ou de refuser cela et elle dit : «J’accepte ce que mon père a fait, mais je tenais à ce que les femmes sachent que leurs pères n’ont en cela aucune autorité »[14].
Les directives du Prophète r insistaient sur la nécessité de bien s’occuper des filles, de les honorer, de leur faire du bien et de satisfaire leurs besoins. Il dit en effet : « Quiconque a trois filles ou trois sœurs ou deux filles ou deux sœurs, les traite bien, leur tient une bonne compagnie et craint Allah vis-à-vis d’elle entrera au Paradis. »[15].
L’Islam a considéré le fait de bien traiter les filles, de s’occuper d’elles et de leur faire du bien comme faisant parties des voies d’accès au Paradis, afin que les parents y accordent tous leurs soins, motivés par la récompense qui les attend auprès d’Allah.
Aïcha –qu’Allah soit satisfait d’elle- a dit : « Une indigente portant deux fillettes à elle vint me voir et je lui donnai trois dattes ; elle donna à chacune d’elles une datte et levant une datte vers sa bouche pour la manger, ses deux filles lui demandèrent [encore] à manger ; alors elle divisa entre elles la datte qu’elle voulait manger. Cette scène m’émut et je mentionnai ce qu’elle avait fait au Messager r qui dit alors : « Allah lui a accordé le Paradis à cause de cet acte ou l’a affranchie du Feu à cause de cet acte »[16].
De la même manière que la Charia recommande l’égalité et l’équité entre les enfants, qu’ils soient mâles ou femelles sur le plan psychique, elle recommande également l’équité dans les choses matérielles, ainsi il n’est pas permis de privilégier le garçon au détriment de la fille et vice versa en matière des dons et des cadeaux, ils doivent tous être égaux. An-Nou’man ibn Bachir rapporte ceci : « Mon père me fit don d’une partie de ses biens et ma mère Amrah fille de Rawahah dit : « Je ne serai d’accord que lorsque le Prophète r sera pris pour témoin ». Mon père se rendit chez le Prophète r pour qu’il soit témoin de mon don. Alors le Messager d’Allah r dit : « As-tu offert autant à tous tes enfants?» Non, dit-il. « Craignez Allah, dit le Prophète r, et pratiquez l’équité entre vos enfants». Mon père revint et reprit ce don »[17].
La pratique de l’équité et de l’égalité ne se limite pas seulement aux choses apparentes, elle concerne aussi les moindres détails. C’est ainsi que l'Islam recommande l’équité entre les enfants, même dans le simple baiser qu’on leur donne. On rapporte d’après Anas t qu’un homme était assis auprès du Prophète r lorsqu’un de ses enfants vint le trouver, il l’embrassa alors et le fit asseoir sur sa cuisse ; sa fille vint ensuite et il la fit asseoir devant lui. Alors le Messager r dit : « Ne pouvais-tu pas pratiquer l’équité entre les deux»[18].
Il est sans doute opportun –puisque nous parlons de l’attention que l’Islam accorde aux enfants- de souligner au passage l’attention particulière qu’il accorde à l’orphelin, car ce dernier se trouve dans une situation psychologiquement et affectivement difficile qui peut le conduire à la déviation s’il est dans une société qui ne respecte pas ses droits, et ne lui accorde ni tendresse ni compassion.
L’Islam attache une grande importance à l’orphelin, qu’il soit fille ou garçon. Il a fait de sa prise en charge et son suivi un devoir pour ses proches parents ; et s’il n’a pas de proches parents, l’Etat islamique prend la charge de ses affaires, de son éducation et de son orientation.
Une sévère mise en garde est lancé par Allah U contre quiconque détourne les biens de l’orphelin, Il dit en effet :
(Ceux qui disposent injustement des biens des orphelins ne font que manger du feu dans leurs ventres. Ils brûleront bientôt dans les flammes de l’Enfer. )[19].
Et le Prophète r a dit : « Je vous fais porter la responsabilité du droit de deux faibles : l’orphelin et la femme »[20]. C’est-à-dire : j’attribue la peine et le péché à quiconque viole leurs droits, les oppriment et leur cause du tort.
Il a également mis en garde contre tout acte de rudesse et de maltraitance envers l’orphelin. Allah I dit : ( Quant à l’orphelin, ne le maltraite pas. )[21].
Il y a également des textes de la Sunna qui incitent à le prendre en charge et à lui faire du bien. Le Prophète r a dit en effet : « Moi et celui qui protège l’orphelin, nous serons dans le Paradis ainsi. » Et il fit un geste avec l’index et le doigt du milieu en les séparant légèrement. »[22]. D’autres textes incitent à lui témoigner la tendresse et la compassion. Le Prophète r a dit : « Quiconque caresse la tête d’un orphelin et ne fait cela que pour Allah, aura à son actif, pour chaque cheveu sur lequel sa main est passée, de bonnes actions. Et celui qui agit bien envers une orpheline ou un orphelin qu’il a chez lui, je serai avec lui comme ces deux-ci : il sépara son index et son majeur »[23].
De même, l’Islam a également accordé l’attention à l’enfant abandonné quel que soit son sexe –il s’agit du bébé dont on ignore les deux géniteurs. Il incombe aux musulmans et à l’Etat islamique de s’occuper de lui, car son cas est comparable à celui de l’orphelin. Le Prophète r a dit : «Il y aura une récompense pour (le bien fait à) tout être doué d’un cœur sensible»[24].
En prenant soin d’eux en effet, nous donnerons à la société des membres sains qui feront leurs devoirs et vivront normalement, comme les autres hommes.
2 – Ses droits en Islam en tant qu’épouse
Allah I dit : ( Et parmi Ses signes Il a créé de vous, pour vous, des épouses pour que vous viviez en tranquillité avec elles et Il a mis entre vous de l’affection et de la bonté )[25].
Parmi les signes qui prouvent Sa magnificence, il y a le fait qu’Il ait créé des épouses issues des hommes pour qu’ils vivent les uns auprès des autres en toute quiétude et qu’ils trouvent repos pour leurs corps et tranquillité pour leurs âmes.
En Islam, l’épouse est le pilier sur lequel est bâtie la société, et la fondation de base sur laquelle est construite l’édifice islamique. L’Islam lui a prescrit des devoirs et lui a accordé en contrepartie des droits. Voici quelques uns de ses droits et devoirs :
Le droit à la dot : C’est un droit obligatoire et un don indispensable que l’Islam a prescrit à l’homme de remettre à la femme. Il n’est pas permis, même à ses proches les plus intimes, d’en toucher quoi que ce soit sans son consentement et son accord et le mariage ne peut être conclu sans cela. C’est une preuve évidente du droit de la femme à la propriété. Ce droit est inaliénable, même si la femme venait à y renoncer, sauf si cela se fait après la conclusion finale de l’acte. Après la conclusion de l’acte, elle a le droit d’en disposer comme elle l’entend. Allah I dit : ( Et donnez aux épouses leur mahr de bonne grâce. Si de bon gré elles vous en abandonnent quelque chose, disposez-en alors à votre aise et de bon cœur. )[26].
C’est un droit de la femme, répétons-le et il n’est pas permis à l’époux, lorsqu’il se sépare de son épouse par un divorce qu’il a décidé lui-même, de rependre quoi que ce soit de la dot qu’il lui a offerte. Allah U a décrit l’horreur de cet acte en ces termes : ( Si vous voulez substituer une épouse à une autre, et que vous ayez donné à l’une un qintar, n’en reprenez rien. Quoi ! Le reprendriez-vous par injustice et péché manifeste ? Comment oseriez-vous le reprendre, après que l’union la plus intime vous ait associés l’un à l’autre et qu’elles aient obtenu de vous un engagement solennel ? )[27].
Allah I dit aussi : ( Ô les Croyants ! Il ne vous est pas licite d’hériter des femmes[28] contre leur gré. Ne les empêchez pas de se remarier dans le but de leur ravir une partie de ce que vous aviez donné, à moins qu’elles ne viennent à commettre un péché prouvé. Et comportez-vous convenablement envers elles. Si vous avez de l’aversion envers elles durant la vie commune, il se peut que vous ayez de l’aversion pour une chose où Allah a déposé un grand bien. )[29].
Ce verset illustre proclame la garantie des droits de l’épouse indiqués par Allah et que nous allons énumérer :
- L’interdiction d’hériter des femmes contre leur gré, car chez les Arabes avant l’Islam –comme vu précédemment-, à la mort de l’homme, ses proches parents avaient un droit sur sa veuve : s’ils voulaient, ils l’épousaient eux-mêmes ou la mariaient à qui ils voulaient ou l’empêchaient de se marier, ils avaient plus d’autorité sur elle que sa propre famille, c’est comme si elle était devenue un simple bien reçu par voie d’héritage.
- Ensuite, Allah U a interdit à l’époux d’empêcher la femme de se remarier en lui causant préjudice dans le but d’exercer une pression sur elle, en l’insultant, en la battant, en spoliant ses biens, en lui interdisant de sortir ou autre forme de préjudice afin qu’elle se rachète par l’argent en contrepartie de son divorce.
- La législation a permis à l’homme d’agir de la sorte lorsque la femme a commis le péché de la chair jusqu’à ce qu’il obtienne le remboursement de la dot qu’il lui a offerte et après il rompt le lien du mariage par le divorce.
- Et enfin, Allah U a enjoint à l’homme de se comporter convenablement envers sa femme en étant souple avec elle, en lui tenant des propos qu’elle aime et en accomplissant des actes qui lui font plaisir.
Le droit à l’équité et à l’égalité : Lorsqu’un homme a plus d’une épouse, il doit être équitable envers elles en ce qui concerne la nourriture, la boisson, l’habillement, le logement et le partage du lit. Le Prophète r a dit : « Quiconque a deux épouses et penche pour l’une d’entre elles viendra le Jour de la Résurrection avec un flanc incliné »[30].
Le droit à la prise en charge : Le mari a le devoir de subvenir correctement aux besoins de sa femme en lui procurant un logement convenable et en assurant ses besoins en nourriture, en boisson et en vêtement. Le Prophète r a dit : « …Craignez Allah vis-à-vis de vos épouses, car vous les avez prises par le pacte d’Allah et vous jouissez d’elles grâce à la parole d’Allah. Il est de votre droit d’exiger qu’elles n’autorisent pas celui que vous ne désirez pas, de fouler vos tapis, si elles le font, corrigez-les sans brutalité. Elles ont comme droits sur vous d’être nourries et habillées convenablement… »[31].
Il doit lui donner l’argent dont elle a besoin selon sa capacité et son aisance, Allah I dit : ( Que celui qui est aisé dépense de sa fortune ; et que celui dont les biens sont restreints dépense selon ce qu’Allah lui a accordé. Allah n’impose à personne que selon ce qu’Il lui a donné )[32].
Si le mari aisé refuse de subvenir aux besoins de sa femme et qu’elle a la possibilité de prendre de ses biens sans son autorisation, elle a le droit d’en prendre ce qui est nécessaire pour ses besoins, car Hind fille de Outbah rapporte qu’elle a dit au Prophète r : « Ô Messager d’Allah, Abû Soufyan (son mari) est un homme avare, il ne me donne pas de quoi nous suffire à mes enfants et à moi. Puis-je prendre de son bien sans l’en aviser ? Alors le Prophète r lui répondit : “Prends de quoi suffire honnêtement à tes enfants et à toi-même. ” »[33].
Si le mari s’appauvrit et est incapable de subvenir aux besoins de sa femme ou s’absente et que la femme subit des torts à cause de ce manque de prise en charge ou qu’il refuse de se présenter, elle a le droit de demander la dissolution du mariage si elle le désire. Abû Az-Zinad rapporte ceci : Ayant interrogé Saïd ibn Al-Mussaïb à propos de l’homme qui n’a pas de moyens de subvenir aux besoins de sa femme, il me répondit : On dissout leur mariage. Et je lui demandai : est-ce la Sunna ? Oui, c’est la Sunna, dit-il. Ach-Châfeï dit que ce propos de Saïd, « c’est la sunna » signifie vraisemblablement la Sunna du Messager d’Allah r[34].
Le droit au partage du lit et à la cohabitation : C’est l’un des droits importants que l’Islam a enjoint à l’époux d’observer et d’en prendre soin afin que sa femme ne soit pas poussée à commettre des actes répréhensibles. En tant qu’épouse elle a besoin d’un cœur tendre et affectueux à son égard et d’un homme qui la cajole et assouvit son désir. L’Islam a interdit à l’homme de s’oublier totalement dans l’adoration afin qu’il puisse accomplir ce devoir comme cela ressort de ce hadith : « Salman Al-Farissi alla rendre visite à Abû-‘d-Dardâ et il trouva Oummou-‘d-Dardâ en toilette négligée. « Que signifie cette tenue ? demanda-t-il. –Ton frère Abû-‘d-Dardâ, répondit-elle, ne tient pas aux choses de ce monde ; Abû-‘d-Dardâ étant alors venu, prépara le repas et Salman lui dit : « Mange ! Je jeûne, répondit celui-ci. –Eh bien, répliqua Salman, je ne mangerai pas tant que tu ne mangeras pas toi-même ». Alors il mangea.
La nuit venue, Abû-‘d-Dardâ voulut se lever (pour prier), mais Salman lui dit : « Dors » et il dormit ; puis il voulut se lever, mais Salman lui répéta : « Dors ». Vers la fin de la nuit, Salman dit : « Lève-toi maintenant. » Tous deux firent leur prière, puis Salman dit : « Tu as des devoirs envers ton Seigneur, tu as des devoirs envers toi-même, tu as des devoirs envers ta famille ; remplis ces devoirs envers tous ceux à qui tu les dois. » Comme on rapportait ces détails au Prophète r, celui-ci dit : « Salman a dit vrai. »[35].
Ibn Hazm a dit : « Il est prescrit à l’homme d’avoir le coït avec sa femme au moins une fois dans sa période de pureté (c'est-à-dire la période comprise entre deux menstruations) s’il en est capable, sinon, il a désobéi à Allah I, la preuve en est cette parole d’Allah U :
(Quand elles se sont purifiées, alors cohabitez avec elles suivant les prescriptions d’Allah )[36] ».
Elle a aussi le droit d’exiger de son mari, lorsqu’il voyage, de ne pas séjourner plus de six mois loin d’elle. Si elle endure le prolongement de cette période et se désiste de son droit, il n’y a pas de mal à cela – si son désir est faible -, sinon il doit retourner chez lui si elle le lui demande et ne retarder qu’en cas de force majeure comme cela ressort de l’acte d’Oumar ibn Khattab, le deuxième calife du Messager d’Allah lorsqu’il entendit une femme entonner ces vers :
Cette nuit est si longue et son profil sombre
Et j’ai perdu le sommeil parce que je n'ai pas mon bien-aimé pour me cajoler
N’eût été (la crainte de) Celui qui a Son Trône au-dessus des cieux,
Les côtés de ce lit se seraient ébranlés.
Le matin venu, Oumar t la convoqua et lui dit : « Est-ce toi qui as dit telle et telle chose ? -Oui, c’est moi, dit-elle, -Et pourquoi, reprit-il ? -Tu as enrôlé mon mari dans ces expéditions, dit-elle. Alors Oumar t demanda à Hafsa combien de temps la femme pouvait endurer l’absence de son mari ? Six mois, dit-elle. Depuis lors, Oumar t démobilisa les soldats de ses expéditions tous les six mois[37].
Le mari doit garder ses secrets, ne pas dévoiler ses défauts, ce qu’il voit et entend d’elle, surtout se garder de divulguer leurs rapports intimes, car le Prophète r a dit : « Parmi les pires gens auprès d’Allah le Jour de la Résurrection, il y a l’homme qui après avoir eu des rapports intimes avec sa femme, se met à divulguer son secret »[38].
Le droit à une cohabitation convenable et à un bon traitement:
Elle a droit à un bon traitement et à l’égard, même lorsque le mari a de l’aversion envers elle, car Allah I dit : ( Et Comportez-vous convenablement envers elles. Si vous avez de l’aversion envers elles durant la vie commune, il se peut que vous ayez de l’aversion pour une chose où Allah a déposé un grand bien)[39].
Et au cas où il éprouverait de l’aversion envers elle, il ne doit pas la mépriser et la rabaisser, il doit plutôt la traiter avec bonté, tendresse et compassion ou alors se séparer d’elle avec bonté, comme Allah I le dit:
( Le divorce est permis pour seulement deux fois. Alors, c’est soit la reprise conformément à la bienséance, ou la libération avec bonté. )[40].
Etant donné que la perfection est quelque chose d’impossible chez les femmes, le Messager d’Allah r a dit ceci : « Soyez bienveillants à l’égard des femmes, car la femme a été créée d’une côte. Or ce qui est le plus recourbé dans la côte c’est sa partie supérieure. Si vous essayez de la redresser, vous la brisez, et si vous la laissez en paix, elle restera toujours recourbée. Soyez donc bienveillants à l’égard des femmes. »[41].
Avoir des manquements dans la vie conjugale est quelque chose de bien possible, pour cela, il est recommandé au mari de patienter et d’endurer les erreurs de sa femme dans le but de sauvegarder la vie conjugale. Il faut bien qu’à chaque fois qu’il mentionne ses défauts il se rappelle aussi de ses qualités. Le Prophète r a dit : « Le Croyant ne doit pas haïr sa femme : s’il trouve en elle un défaut, il trouve également une qualité qui le satisfait »[42].
Il doit être tendre, affectueux et doux à son égard. Le Prophète r a dit : « Le Croyant dont la foi est la plus complète est celui qui a le meilleur comportement ; et les meilleurs d’entre vous sont les meilleurs envers leurs femmes. »[43].
Le mari doit aussi s’amuser avec elle, la cajoler, plaisanter avec elle et la faire rire. Aïcha –qu’Allah soit satisfait d’elle- rapporte : Le Messager d’Allah r avait fait une course avec moi et j’avais gagné ; puis lorsque j’eus pris du poids, il fit une (autre) course avec moi et gagna. Puis, le Prophète r dit : « C’est la revanche de l’autre fois »[44].
Bien plus, cela est considéré en Islam comme faisant partie des choses sérieuses comme nous pouvons le remarquer dans ce hadith du Messager r : « Toute chose avec laquelle l’homme joue est futile sauf le tir que l’homme fait avec son arc ou le dressage de son cheval ou la cajolerie avec sa femme, ces choses-là sont des choses sérieuses »[45].
Il doit préserver ses biens personnels et n’en disposer qu’avec sa permission, il ne doit rien y toucher sans son consentement ou à son insu. Allah I dit:
( Et ne dévorez pas mutuellement et illicitement vos biens. )[46].
Il doit la consulter dans les affaires concernant le foyer, les enfants et leurs affaires communes. Il n’est pas du tout raisonnable que l’homme dicte son opinion sans aucune considération de l’opinion de son épouse si elle est juste ; la consultation fait partie des choses qui renforcent l’amour entre eux. Allah I dit : ( [Pour ceux qui] se consultent entre eux à propos de leurs affaires. )[47].
Il doit aussi l’aider dans les tâches ménagères sans se montrer hautain, car le Messager r raccommodait ses habits, recousait ses chaussures et aidait sa famille dans certaines tâches de la maison. Interrogée sur ce que le Prophète r faisait chez lui, Aïcha - qu’Allah soit satisfait d’elle- répondit : « Il était au service de sa famille et quand arrivait [l’heure de] la prière, il se rendait à la prière »[48]. Or nous avons en le Messager d’Allah r un excellent modèle à suivre.
Eviter de traquer ses faux-pas et ses erreurs. Le Prophète r a dit : « Quand l’un de vous a été longtemps absent, qu’il ne frappe pas à la porte de sa femme durant la nuit. »[49].
C’est le fait de rentrer d’un voyage pendant la nuit sans avoir avisé sa femme et à son insu, car il peut la trouver dans un état qui ne l’enchante pas, ce qui peut le pousser à la détester.
Il doit éviter de lui causer de tort, ne serait-ce que par des propos qui la choquent et l’attristent, car le Prophète r, répondant à celui qui lui demandait : « Quel est le droit de l’épouse sur son mari ? » a dit : « Tu dois la nourrir quand tu te nourris, l’habiller quand tu t’habilles ou quand tu fais fortune, ne pas frapper son visage, ne pas l’injurier et ne t’éloigne d’elle [en guise de punition] qu’en la maintenant chez elle [sans l’envoyer dans une autre maison] »[50].
Elle a le droit, si elle éprouve de la répulsion pour son mari, de demander le divorce à condition qu’elle lui rendre sa dot, sauf s’il y renonce. Habibah fille de Sahl était l’épouse de Thabit ibn Quaïs qui était un homme au physique peu agréable, alors elle dit : Ô Messager d’Allah ! Si je ne craignais pas Allah, j’aurais craché sur son visage à chaque fois qu’il entre chez moi. Le Prophète r lui dit : Vas-tu lui rendre son jardin ? Oui, dit-elle. Elle lui rendit son jardin et le Messager d’Allah r les sépara[51].
Le mari doit aussi la préserver contre toute chose qui peut avilir son honneur et salir sa réputation. Le Prophète r a dit : « Trois personnes n’entreront pas au Paradis : « Celui qui est ingrat envers ses parents, celui qui n’est pas jaloux de sa femme et la femme qui imite les hommes. » »[52].
Il doit être jaloux d’elle et l’éloigner des endroits où règnent les futilités, la dépravation des mœurs, la débauche et la corruption. Le Prophète r a dit : « En vérité, Allah éprouve de la jalousie, le Croyant est aussi jaloux et la jalousie d’Allah, c’est quand le Croyant fait ce qu’Allah lui a interdit »[53].
Toutefois, cette jalousie doit se faire avec modération, car le Prophète r a dit : « Il y a une jalousie qu’Allah aime et celle qu’Il n’aime pas : celle qu’il aime, c’est la jalousie en cas de suspicion et celle qu’il n’aime pas, c'est la jalousie sans suspicion »[54].
3 – Ses Droits en Islam en tant que mère
Allah a vivement recommandé la mère dans plusieurs versets du Qur’an et a joint son droit à Son propre droit afin d’en mettre en évidence l’importance. Allah I dit :
( Et ton Seigneur a décrété : “N’adorez que Lui ; et (marquez) de la bonté envers les père et mère : si l’un d’eux ou tous deux doivent atteindre la vieillesse auprès de toi, alors ne leur dis point : “Fi !” et ne les brusque pas, mais adresse-leur des paroles respectueuses. Et par miséricorde, abaisse pour eux l’aile de l’humilité, et dis : “Ô mon Seigneur, fais-leur, à tous deux, miséricorde comme ils m’ont élevé tout petit.”)[55].
Etre bon envers la mère, lui obéir, ne pas la maltraiter, se montrer humble devant elle et lui vouer l’amour sont des comportements qu’Allah a présentés comme permettant l’accès au Paradis. Jâhamah vint voir un jour le Prophète r et lui dit : « Ô Messager d’Allah, je voudrais aller au combat et je suis venu demander ton avis. Le Prophète r lui dit : Ta mère était-elle vivante ? Oui, dit-il. Va, lui dit-il, et occupe-toi inlassablement d’elle, car le Paradis est auprès de ses pieds »[56].
Etant donné que la situation de la femme est très souvent délicate au sein de la société, l’Islam lui a accordé la prééminence sur le père en ce qui concerne la bienfaisance, la bonté, la tendresse, le bon traitement et l’accomplissement du bien, afin de garantir ses droits contre toute violation. D’après Abû Houreira t, un homme vint trouver le Messager d’Allah r et dit : « Ô Messager d’Allah, quelle est la personne la plus digne de ma bonne compagnie ? » Il répondit : « Ta mère » L’homme reprit : « Qui d’autre, ensuite ? » Il répondit : « Ta mère » L’homme répéta : « Qui d’autre, ensuite ? » Il répondit de nouveau : « Ta mère » « Ensuite ? » demanda l’homme une dernière fois ; il répondit alors : « Ton père. » [57].
Ce hadith indique –d’après les commentateurs– que la mère a droit au triple de la bonté due au père, et cela à cause des peines endurées lors de la grossesse, puis de l’accouchement, ensuite de l’allaitement. Ces expériences sont spécifiques à la mère, et s’y ajoute la charge de l’éducation qu’elle partage avec le père.
La mère porte en effet l’enfant dans son ventre, il croît à ses dépens pendant neuf mois généralement, ensuite vient l’allaitement pour une période de deux ans si l’on s’en tient à ce qui est mentionné par notre Seigneur : ( Sa mère l’a porté, subissant pour lui, peine sur peine : son sevrage a lieu à deux ans. “Sois reconnaissant envers Moi ainsi qu’envers tes parents. Vers Moi est la destination) [58].
On doit donc lui obéir, exécuter ses ordres et se garder de lui désobéir tant qu’elle ne recommande pas un péché. Si elle recommande un péché, on ne doit pas lui obéir en cela, car l’agrément d’Allah I a priorité sur le sien, de même que l’obéissance à Allah I prévaut sur l’obéissance à la mère. Toutefois, cela ne signifie pas qu’on doit mal se comporter envers elle même dans de telles circonstances, en la réprimandant ou en la maltraitant ; on doit plutôt être doux et affectueux à son égard et lui expliquer son erreur avec douceur et gentillesse. Allah I dit:
( Et si tous deux te forcent à M’associer ce dont tu n’as aucune connaissance, alors ne leur obéis pas ; mais reste avec eux ici-bas de façon convenable. Et suis le sentier de celui qui se tourne vers Moi )[59].
Pour montrer l’importance des droits des parents, notre Seigneur a subordonné Sa satisfaction à celle des parents et Son courroux au leur, afin que les enfants aient soin de vivre convenablement avec eux sans leur causer des torts. Le Prophète r a dit : « La satisfaction d’Allah est assujettie à la satisfaction des parents et son courroux à celui des parents »[60]. Il a également fait de leur satisfaction et de la bienfaisance envers eux une cause d’entrée au Paradis, tout comme il a fait de leur mécontentement et de l’ingratitude envers eux une cause de damnation. D’après Abû Oumamah, un homme dit au Prophète r : «Ô Messager d’Allah ! Quels sont les droits des parents sur leurs enfants ? » «Ils sont ton Paradis et ton Enfer, dit-il»[61].
L’Islam place la bienveillance vis-à-vis des parents et le fait de leur tenir une bonne compagnie au-dessus des actes d’adoration surérogatoires comme la prière facultative et autre. D’après Abû Houreira t, le Prophète r a dit : « Trois personnes seulement ont parlé dès le berceau : [Premièrement] Jésus. [Pour le deuxième] un homme des Fils d’Israël nommé Djoraïdj était un jour en train de prier quand sa mère vint l’appeler. Répondrai-je ou continuerai-je ma prière ? Se demanda Djoraïdj. –Ô Allah, s’écria sa mère, fais qu’il n’arrive pas au terme de sa vie avant que Tu ne lui aies montré le visage des prostituées ! » Djoraïdj était dans sa tourelle ; une femme se présenta à lui et lui parla, mais il refusa ; puis elle alla trouver un berger à qui elle se livra et en eut un enfant. « Cet enfant, dit-elle, est de Djoraïdj ». On vint alors le trouver, on démolit sa tourelle après l’en avoir fait descendre et on l’injuria. Djoraïdj fit ses ablutions, pria et ensuite il alla trouver l’enfant et lui dit : « Enfant, qui est ton père ? –Le berger, répondit l’enfant. –Nous allons, dirent les gens, te bâtir une tourelle en or. –Non, répliqua-t-il, en argile seulement …”[62].
Mieux encore, l’Islam a mis la bienveillance envers les parents au-dessus du combat dans le sentier d’Allah, tant que ce dernier n’est pas une obligation individuelle. Abdullah ibn Amr ibn Al-Ace t a dit : « Un homme vint voir le Prophète r et lui dit : Je te fais l’allégeance et promets de faire l’émigration et le combat dans la voie d’Allah recherchant la récompense d’Allah. Alors le Prophète r lui dit : Est-ce que l’un de tes deux parents est en vie ?- Oui, tous les deux d’ailleurs, répondit-il. -Cherches-tu la récompense d’Allah I, lui demanda le Prophète r ? Oui, répondit l’homme. Alors, retourne chez tes parents et traite-les convenablement lui dit le Prophète r »[63].
Puisque l’Islam est venu pour renforcer les rapports et raffermir les liens entre les êtres humains et non les rompre, il a prescrit la bienfaisance à l’égard des parents qui doit se traduire par le dévouement et la générosité, même s’ils ne sont pas musulmans. Asmâ fille d’Abû Bakr –qu’Allah soit satisfait d’elle et de son père- a dit : « Ma mère vint me voir alors qu’elle était polythéiste ; j’allai alors consulter le Prophète r : « Envoyé d’Allah, lui dis-je, ma mère est venue me voir pour solliciter mon aide ; dois-je observer à son égard les devoirs de la parente ? –Oui, observe-les envers elle » me répondit le Prophète r»[64].
L’Islam a mis en garde contre l’ingratitude envers les parents, la désobéissance à leurs ordres et la violation de leurs droits. Le Prophète r a dit : « Allah I vous a interdit de manquer d’égards envers vos mères, d’enterrer vos filles vivantes, de refuser (d’acquitter ce que vous devez), de demander (ce qui ne vous est pas dû). Allah reprouve les commérages, les demandes excessives[65] et le gaspillage des biens »[66].
Pour inciter le musulman à accorder à ses parents l’importance qui leur est due, le Prophète r a indiqué que la bienveillance et la bonté envers les parents sont une cause de l’exaucement de l’invocation. Le Prophète r a dit : « Trois individus appartenant à des peuples qui vous ont précédés s’étaient mis en route et gagnèrent une caverne pour y passer la nuit. Quant ils y furent entrés, un rocher descendit de la montagne et leur ferma l’ouverture de la grotte. « Rien ne nous débarrassera de ce rocher, dirent-ils, à moins que nous n’invoquions Allah en faisant valoir une de nos bonnes actions ».
L’un d’eux prenant alors la parole, dit : « Ô Allah ! Mon père et ma mère étaient d’un âge très avancé, et je leur servais la boisson du soir avant de la donner à tout autre qu’eux de la famille ou au troupeau. Un jour, entraîné au loin à la recherche de quelque chose, je rentrai si tard qu’ils étaient déjà endormis. Aussi les trouvai-je en plein sommeil lorsque je leur apportai la boisson du soir. Comme il me répugnait de servir avant eux la boisson du soir à la famille et au troupeau, je restai la coupe en main et attendis leur réveil jusqu’au moment où l’aurore brilla. A ce moment, les deux vieillards s’étant réveillés, je leur donnai la boisson du soir. Ô Allah ! Si j’ai agi ainsi pour Te plaire, délivre-nous de la situation dans laquelle nous sommes à cause de ce rocher. » Alors le rocher s’écarta légèrement, mais pas assez pour permettre de sortir.
Le Prophète r continua en ces termes : « Un autre prit la parole et dit : « Ô Allah, j’avais une cousine que j’aimais plus que toute autre personne au monde. Je la sollicitais vainement de se livrer à moi ; elle refusa jusqu'à une certaine année où éprouvée par la disette, elle vint me trouver. Je lui donnai alors cent vingt dinars à condition qu’elle me laisse disposer de sa personne. Elle accepta, mais au moment ou j’allais abuser d’elle, elle me dit : « Je ne te permettrai de me d&