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L’arrogance et la tyrannie ne demeurent pas impunies
Le Coran est un guide pour l’humanité. Il mène au succès dans cette vie et au bonheur éternel dans l’au-delà, un présent du Créateur à Sa création. C’est un livre rempli de signes que Dieu appelle des indices, des preuves, des leçons. Ces signes prouvent l’existence de Dieu et mettent en garde l’humanité contre le Jour du Jugement, où chacun d’entre nous se tiendra devant Dieu, écrasé ou, au contraire, élevé par les actions qu’il aura accomplies sur terre.
Un des signes les plus manifestes du Coran est l’histoire de Moïse, une histoire qui comprend de nombreuses leçons pour l’humanité. Un élément de ce récit qui a intrigué le monde des siècles durant est le partage des eaux de la Mer Rouge et la noyade des Égyptiens. Les trois grandes religions monothéistes (judaïsme, christianisme et islam) rapportent sensiblement la même histoire de Moïse, à la différence près que le Coran apporte de nombreux détails supplémentaires et corrige certaines interprétations erronées. Tandis que toutes les versions incluent le partage des eaux de la Mer Rouge et la mort par noyade de Pharaon, le Coran nous apprend que le corps de Pharaon sera préservé jusqu’à la fin des temps afin de servir de signe et de rappel aux gens.
« Nous allons aujourd’hui épargner ton corps afin que tu sois un signe pour ceux qui viendront après toi. Mais en vérité, beaucoup de gens ne prêtent aucune attention à Nos signes. » (Coran 10:92)
Quand Pharaon détenait le pouvoir, qu’il était riche, puissant et en bonne santé, il refusait de reconnaître l’existence de Dieu. Il nia toutes les preuves qui lui furent présentées et fut ainsi l’artisan de sa propre condamnation. Mais à la dernière minute, tandis que les vagues menaçaient de le noyer et que son cœur se serra de terreur, Pharaon reconnut Dieu. Son arrogance s’évanouit d’un seul coup, mais il était, hélas, trop tard; il vit la mort approcher et, devant l’horreur de ce qui l’attendait, pria Dieu de lui venir en aide. Le fameux érudit musulman Ibn Kathir décrit ainsi la mort de Pharaon :
« Le rideau tomba sur la tyrannie de Pharaon et les vagues rejetèrent son corps sur la rive occidentale de la mer. Les Égyptiens l’aperçurent et comprirent aussitôt que la divinité qu’ils adoraient et à laquelle ils obéissaient n’avait été rien d’autre qu’un homme, un homme incapable d’éloigner la mort de sa propre personne. »
Dieu, en parlant du corps de Pharaon, parle d’un signe pour « ceux qui viendront après ».
Beaucoup de pharaons d’Égypte se sont comportés comme s’ils étaient des dieux. Quand un pharaon atteignait sa trentième année de règne, on organisait une cérémonie appelée Sed, au cours de laquelle le pharaon recevait officiellement le titre de « dieu ». Plusieurs pharaons, surtout ceux ayant régné durant ce qui est appelé le « deuxième royaume », ont fait ériger de nombreux monuments et statues en leur honneur. Certains, et plus particulièrement Amenhotep III et Ramsès II, souhaitaient laisser leur marque en souvenir de leur puissance, de leur richesse et de leur (prétendu) caractère divin.
« (Dieu dit à Moïse) : « Rends-toi auprès de Pharaon, car il s’est certes rebellé. Et dis-lui : « Souhaites-tu te purifier? » (Coran 79:17-18)
« Puis, tournant rapidement le dos, Pharaon (alla) rassembler [ses gens] et proclama : « C’est moi votre seigneur, le très-haut! ». Alors Dieu le saisit et (en fit) un exemple pour l’au-delà comme pour le monde d’ici-bas. Certes, il y a en cela une leçon pour celui qui craint (Dieu). »(Coran 79:24-25)
« Alors Pharaon dit : « Ô notables! Je ne vous connais pas d’autre divinité que moi-même. Ô Haman, allume-moi le four à briques, puis construis-moi une tour afin que je puisse monter jusqu’au dieu de Moïse. Mais je pense, en vérité, qu’il est du nombre des menteurs. » (Coran 28:38)
Les pharaons de l’ancienne Égypte étaient connus pour leurs excès, leur croyance en de multiples divinités et leur cruauté et oppression envers leurs esclaves et les citoyens de leur pays. Quand un être humain croit fermement qu’il n’est rien de moins qu’un dieu, il devient inévitablement arrogant et tyrannique. Malgré cela, et malgré l’incroyable arrogance du pharaon du temps de Moïse, Dieu était prêt à lui pardonner. Il lui envoya une succession de signes et de preuves de Son existence, mais Pharaon continua de vivre comme s’il n’y avait pas de lendemain. Il rejeta du revers de la main les offres de pardon que Dieu lui transmettait par l’intermédiaire de Moïse. Pour des gens comme cela, il y a pourtant toujours un lendemain et un inéluctable jugement, suivi d’un châtiment.
« Partez, toi et ton frère, [tous deux appuyés de] Mes signes, et ne cessez pas de M’invoquer. Allez tous deux trouver Pharaon; il a certes transgressé (toutes les limites). Et parlez-lui gentiment; peut-être prêtera-t-il attention ou Me craindra-t-il. » (Coran 20:42-44)
Les signes que Dieu envoya à Pharaon étaient destinés à lui servir de rappel, mais Pharaon n’y porta aucune attention et sera donc du nombre des perdants dans l’au-delà.
Les corps des pharaons, qui ont été préservés jusqu’à aujourd’hui, sont des rappels des paroles de Dieu. On peut également les comparer à beaucoup de gens d’aujourd’hui, qui se comportent comme des rois infaillibles, et nous rappeler comment Dieu châtie les arrogants et les tyrans. La fin tragique de Pharaon est un rappel pour toute l’humanité.
Elle nous rappelle que ceux qui choisissent délibérément de ne pas adorer Dieu comme Il le mérite risquent de n’être jamais guidés sur la bonne voie. Combien de signes Dieu nous enverra-t-Il encore? Un? Un million? Vaut-il vraiment la peine de renoncer totalement au bonheur éternel pour quelques moments de contentement et de fierté basés uniquement sur l’ego et l’arrogance?