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Troisième raison : Les bienfaits, dans leur totalité, proviennent d’Allah et Il est le Seul qui mérite d’être loué pour cela
En effet, le vrai croyant attribue à la fois les bienfaits qui l’atteignent et les actes d’adoration qu’il réalise à son Seigneur et Maîtr , auquel revient le mérite et l’éloge. En conséquence, il ne prétend en aucun cas que ceux-ci résultent de sa force, de son dur travail et de ses efforts.
Allah a dit à ce propos :
فَمَن يُرِدِ ٱللَّهُ أَن يَهۡدِيَهُۥ يَشۡرَحۡ صَدۡرَهُۥ لِلۡإِسۡلَٰمِۖ وَمَن يُرِدۡ أَن يُضِلَّهُۥ يَجۡعَلۡ صَدۡرَهُۥ ضَيِّقًا حَرَجٗا} {كَأَنَّمَا يَصَّعَّدُ فِي ٱلسَّمَآءِۚ
« Et puis, quiconque Allah veut guider, Il lui ouvre la poitrine à l’Islam. Et quiconque Il veut égarer, Il rend sa poitrine étroite et gênée, comme s’il s’efforçait de monter au ciel. Ainsi Allah inflige Sa punition à ceux qui ne croient pas[1]. »
Il (c) a dit également :
يَمُنُّونَ عَلَيۡكَ أَنۡ أَسۡلَمُواْۖ قُل لَّا تَمُنُّواْ عَلَيَّ إِسۡلَٰمَكُمۖ بَلِ ٱللَّهُ يَمُنُّ عَلَيۡكُمۡ أَنۡ هَدَىٰكُمۡ لِلۡإِيمَٰنِ} {إِن كُنتُمۡ صَٰدِقِينَ
« Ils te rappellent leur conversion à l’Islam comme si c’était une faveur de leur part. Dis : « Ne me rappelez pas votre conversion à l’Islam comme une faveur. C’est tout au contraire une faveur dont Allah vous a comblés en vous dirigeant vers la foi, si toutefois vous êtes véridiques[2]. »
Dans un hadith Qudsî, Allah a dit :
« Ô Mes serviteurs ! Chacun de vous est égaré sauf ceux que J’ai guidés. Demandez-moi la guidée et Je vous guiderai[3]. »
En outre, parmi les merveilles que l’on peut trouver dans les versets de cette révélation parfaite en style, on retiendra le début de la sourate « Al-Muddaththir[4] ». Lorsque le prophète fut ordonné d’avertir l’humanité au début de la révélation, la nature du chemin à prendre lui a été aussitôt clarifiée. Allah (b) lui dit alors :
{ وَلَا تَمۡنُن تَسۡتَكۡثِرُ }
« Et ne te vante pas, jugeant que tes bonnes actions sont nombreuses[5]. »
Voici une recommandation claire et sans aucune équivoque qui débarrasse le serviteur de son arrogance, son sentiment de supériorité et de sa vantardise à l’égard de son Seigneur. Elle remplit le cœur de crainte révérencielle, de vénération pour Allah , auquel revient de bon droit le mérite et la faveur.
Parmi les anecdotes relatives à ce thème, il est rapporté que lorsque cUmar Ibn Al-Khattâb fut poignardé et se mit à souffrir de sa blessure, Ibn cAbbâs s’adressa à lui pour le réconforter :
- « Ô commandeur des croyants ! Même si un mal t’arrive, [tu n’as rien à craindre]. Tu as été le compagnon du messager d’Allah (g) et quel excellent compagnon tu as été pour lui. Puis, vous vous êtes séparés[6] alors qu’il était satisfait de toi. Tu as ensuite été le compagnon d’Abû Bakr et quel excellent compagnon tu as été pour lui. Puis, vous vous êtes séparés[7] alors qu’il était satisfait de toi. Après cela, tu as cohabité avec les musulmans et tu l’as fait de la meilleure des manières. Et si tu les quittes, tu les laisseras sûrement satisfaits de toi... »
Après cet éloge magnifique à l’égard du commandeur des croyants (h), médite sa réponse adressée à Ibn cAbbâs :
« Pour ce que tu viens de dire au sujet de ma compagnie avec le messager d’Allah et de sa satisfaction, cela est certainement une grâce qu’Allah m’a accordée. De même pour la compagnie d’Abû Bakr et sa satisfaction, c’est une grâce qu’Allah – que Son rappel soit exalté – m’a accordée. Quant à la douleur que tu me vois éprouver, elle n’est que pour toi et pour tes compagnons…
Par Allah ! Si j’avais toute la terre remplie d’or, je l’aurai donnée comme rançon contre le châtiment d’Allah (b) avant que je ne le voie[8]. »
[1] [S. 6, v. 125]
[2] [S. 49, v. 17]
[3] Rapporté par Muslim (2577).
[4] Sourate N°74.
[5] [S. 74, v. 6] NdR : ceci est l’une des explications plausibles du verset.
[6] NdT : cette séparation eut lieu par le fait que le prophète (g) rendit l’âme.
[7] NdT : par le décès d’Abû Bakr.
[8] Rapporté par Al-Bukhârî (3692).