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La modestie est une conséquence de l’humilité envers Allah
Parmi les conséquences de l’humilité envers Allah (b), on retrouve le fait de se dévêtir de la tunique de l’orgueil, de l’arrogance et de la suffisance, ainsi que d’abandonner son cœur devant le Dominateur suprême des cieux et de la Terre et de se soumettre totalement à Son ordre et à Son interdit.
Selon Abû Sacîd Al-Khudrî et Abû Hurayrah (k), le prophète (g) a dit :
« La puissance est Son pagne et l’orgueil est Sa cape; et [Allah a dit] : « Quiconque Me contestera, Je le châtierai[1]. »
Et il (g) a dit aussi :
« Le Jour de la résurrection, les orgueilleux seront rassemblés et leur taille sera semblable à celle de petites fourmis rouges dans des corps d’hommes. Ils seront tellement petits que tout sera au-dessus d’eux. Puis ils seront conduits dans une prison appelée « Bûlas ». Alors le Feu des feux les enveloppera et ils seront abreuvés de « Tînat Al-Khabâl » : le pus, le sang et la sueur des gens de l’Enfer[2]. »
Quiconque médite sur l’ensemble des adorations apparentes ou cachées verra clairement que le but suprême de l’adoration n’est autre que le fait que le serviteur réduise son orgueil, s’humilie devant son Maître et manifeste sa dépendance, son besoin et son indigence envers son Seigneur (b).
Pour vérifier cela de manière claire et sans ambiguïté, tu n’as qu’à méditer les règles de la prière, du jeûne, de même que les rites du pèlerinage ou tout autre adoration…
Nous comprenons dès lors pourquoi l’orgueil, l’arrogance et la suffisance portent préjudice à la foi en Allah et au sentiment de dépendance envers Lui.
Le prophète a dit à ce sujet : « N’entrera pas au Paradis quiconque a dans son cœur un atome d’orgueil[3] ».
Le fait que l’homme ne s’enorgueillisse pas devant les créatures – quelles que soient la hauteur son rang, l’étendue de son pouvoir, de ses biens ou de son savoir – fait partie des signes révélateurs de l’humilité parfaite devant Allah et de la dépendance absolue envers Lui. En effet, il connaît bien sa propre valeur et l’issue réservée aux orgueilleux dans la vie d’ici-bas et dans l’au-delà.
Le prophète a dit :
- « Voulez-vous que je vous informe au sujet des habitants du Paradis ? »
- « Oui », répondirent les compagnons.
- Le prophète dit alors : « C’est tout individu faible et dénigré; s’il jure d’une chose en ayant espoir en Allah, alors Allah réalisera le sujet de son serment. Voulez-vous que je vous informe au sujet des habitants de l’Enfer ? »
- « Oui », répondirent les compagnons.
- « C’est tout individu vulgaire, arrogant et hautain[4]. »
Il a également dit : « L’Enfer et le Paradis se sont querellés.
- L’Enfer dit alors : « Chez moi entreront les tyrans et les orgueilleux ».
- Et le Paradis dit : « Chez moi entreront les faibles et les pauvres ».
Alors, Allah dit à l’Enfer :
- « Toi, tu es [l’exécutant de] Mon châtiment, par toi Je châtie qui Je veux – ou bien : « Je touche qui Je veux ».
Et Il dit au Paradis : « Toi tu es [l’exécutant de] Ma miséricorde, par toi j’accorde Ma clémence à qui Je veux. Chacun d’entre vous sera rempli de ce qui lui convient[5]. »
Par conséquent, la sagesse du Créateur exige que les orgueilleux, qui se croient supérieurs à leurs semblables, soient humiliés par Allah et que leur rang et leur valeur soient rabaissés.
D’après Ibn cAbbâs , le prophète (g) a dit :
« Il n’y a pas d’être humain qui n’ait, sur sa tête, une sagesse tenue par un ange. Si l’être humain se montre modeste, il est dit à l’ange : « Élève sa sagesse ». Et s’il se montre orgueilleux, il est alors dit à l’ange : « Rabaisse sa sagesse[6]. »
cUmar Ibn Al-Khattâb (h) a dit :
« Lorsqu’un serviteur se montre modeste pour Allah (b), Allah élève sa sagesse et lui dit : « Lève la tête ! Qu’Allah t’élève ! » Dès lors, ce serviteur, qui se considère lui-même comme insignifiant, devient estimé aux yeux des gens. Par contre, s’il se montre orgueilleux et dépasse les limites, Allah le jette à terre et le piétine jusqu’à le briser. Il lui dit alors : « Sois vil ! Qu’Allah t’avilisse ! » Il se voyait grand et estimé, mais il deviendra insignifiant aux yeux des gens, voire plus méprisable que le cochon[7]. »
[1] Rapporté par Muslim (2620).
[2] Rapporté par Ahmad (6677) et At-Tirmidhî (2492). Hadith jugé authentique par Al-Albanî dans « Sahîh Al-Jâmic As-Saghîr » (7896).
[3] Rapporté par Muslim (91).
[4] Rapporté Al-Bukhârî (4918) et Muslim (2853).
[5] Rapporté par Muslim (2846).
[6] Rapporté par At-Tabarânî dans « Al-Mucjam Al-Kabîr » (t.12/ p.218). Hadith jugé authentique par Al-Albanî dans « As-Silsilah As-Sahîhah » (538) et dans « Sahîh Al-Jâmic As-Saghîr » (5551).
[7] Rapporté par Ibn Abî Shaybah (6634) et Al-Bayhaqî. Sa chaîne de transmission est authentique.