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Quatrième signe : La crainte que les œuvres ne soient pas acceptées

2185 2013/09/28 2024/12/18



Malgré l’empressement du serviteur à accomplir des actes d’obéissance et se rapprocher d’Allah par de multiples bonnes œuvres, celui-ci redoute fortement pour sa personne et craint d’être privé de l’acceptation de ses œuvres.

Il est rapporté que cAïshah (i) a interrogé le messager d’Allah (g) au sujet du verset :

{ وَٱلَّذِينَ يُؤۡتُونَ مَآ ءَاتَواْ وَّقُلُوبُهُمۡ وَجِلَةٌ أَنَّهُمۡ إِلَىٰ رَبِّهِمۡ رَٰجِعُونَ }

« Ceux qui dépensent ce qu’ils dépensent, tandis que leurs cœurs sont pleins de crainte [à la pensée] qu’ils doivent retourner à leur Seigneur[1]. »

Elle dit alors :

- « Ô messager d’Allah ! Ce verset concerne-t-il ceux qui [forniquent], boivent du vin ou volent ?! »

- Il (m) répondit : « Non, ô fille du véridique (NdT : Abû Bakr) ! Il s’agit plutôt de ceux qui jeûnent, prient, font l’aumône et, malgré cela, craignent que leurs œuvres ne soient pas acceptées. Voici donc ceux qui s’empressent d’accomplir les bonnes actions[2]. »

En dépit de leur désir ardent à accomplir ces honorables adorations, ceux-ci ne se reposent pas sur leurs efforts et ne s’en servent pas comme prétexte devant leur Seigneur. Au contraire, ils déprécient leurs œuvres et manifestent leur dépendance absolue envers l’indulgence et la miséricorde d’Allah. Leurs cœurs se remplissent de révérence et de crainte car ils redoutent que leurs œuvres soient rejetées, qu’Allah nous en protège !

C’est pourquoi, ils lèvent leurs mains de détresse en cherchant protection auprès Allah, et en L’implorant d’accepter leurs œuvres.

Cher lecteur, médite également l’histoire de cAbdullah Ibn cAbbâs (k) lorsqu’il vint visiter cAïshah au moment de son agonie. Après s’être assis, il lui dit :

- « Réjouis-toi ! »

- Elle lui répondit : « De quoi ?! »

- Il lui dit alors : « Sache que la sortie de l’âme de ton corps est la seule chose qui s’interpose avant que tu puisses rencontrer Muhammad (g) et tes bien-aimés. Tu étais auprès du messager d’Allah (g) la plus aimée de ses épouses. Or, le messager d’Allah n’aimait que les bonnes choses. De plus, lorsque tu perdis ton collier lors d’un voyage pendant la nuit d’Al-Abwâ’, le prophète fit halte jusqu’au matin pour le chercher et tout le monde s’arrêta également sans qu’ils n’aient d’eau avec eux. Alors Allah révéla et ordonna aux croyants de recourir aux ablutions sèches (Tayammum) à l’aide d’une terre pure. C’était dans ces circonstances et grâce à toi qu’Allah (b) a prescrit cette permission pour cette communauté.

Par ailleurs, Allah t’a disculpé [de ce dont on t’accusait à tort] du haut de sept cieux. Il a envoyé le Saint-Esprit[3] pour cela. Dès lors, il n’y a pas une mosquée où l’on évoque Allah sans que les preuves de ton innocence soient récitées aux heures de la nuit et du jour. »

Que penses-tu, cher lecteur, de la réaction de cAïshah (i) après cet éloge ?! Est-ce qu’elle s’est reposée sur ses œuvres et s’est sentie sereine pour son avenir…?!

Loin d’elle (i) ! Elle répliqua plutôt :

« Laisse-moi tranquille, ô Ibn cAbbâs ! Je jure par Celui qui possède mon âme dans sa Main que j’aurai souhaité être totalement oubliée ![4] »

Le grand savant Ibn Hajar a dit en commentant les propos de cAïshah :

« Et ceci est l’habitude des gens scrupuleux qui ont fortement peur pour leur personne[5]. »



[1] [S. 23, v. 60]

[2] Rapporté par Ahmad (25705/25263), At-Tirmidhî (3175) et Ibn Mâjah (4198). Hadith jugé authentique par Al-Albanî dans « As-Silsilah As-Sahîhah » (162).

[3] NdT : il s’agit là de l’ange Gabriel (Jibrîl (n)).

[4] Version rapportée en ces termes par Ahmad (2496). Rapporté également de manière résumée par Al-Bukhârî (4753).

[5] « Fath Al-Bârî » (vol. 8/p. 484).

Malgré l’empressement du serviteur à accomplir des actes d’obéissance et se rapprocher d’Allah par de multiples bonnes œuvres, celui-ci redoute fortement pour sa personne et craint d’être privé de l’acceptation de ses œuvres.

Il est rapporté que cAïshah (i) a interrogé le messager d’Allah (g) au sujet du verset :

{ وَٱلَّذِينَ يُؤۡتُونَ مَآ ءَاتَواْ وَّقُلُوبُهُمۡ وَجِلَةٌ أَنَّهُمۡ إِلَىٰ رَبِّهِمۡ رَٰجِعُونَ }

« Ceux qui dépensent ce qu’ils dépensent, tandis que leurs cœurs sont pleins de crainte [à la pensée] qu’ils doivent retourner à leur Seigneur[1]. »

Elle dit alors :

- « Ô messager d’Allah ! Ce verset concerne-t-il ceux qui [forniquent], boivent du vin ou volent ?! »

- Il (m) répondit : « Non, ô fille du véridique (NdT : Abû Bakr) ! Il s’agit plutôt de ceux qui jeûnent, prient, font l’aumône et, malgré cela, craignent que leurs œuvres ne soient pas acceptées. Voici donc ceux qui s’empressent d’accomplir les bonnes actions[2]. »

En dépit de leur désir ardent à accomplir ces honorables adorations, ceux-ci ne se reposent pas sur leurs efforts et ne s’en servent pas comme prétexte devant leur Seigneur. Au contraire, ils déprécient leurs œuvres et manifestent leur dépendance absolue envers l’indulgence et la miséricorde d’Allah. Leurs cœurs se remplissent de révérence et de crainte car ils redoutent que leurs œuvres soient rejetées, qu’Allah nous en protège !

C’est pourquoi, ils lèvent leurs mains de détresse en cherchant protection auprès Allah, et en L’implorant d’accepter leurs œuvres.

Cher lecteur, médite également l’histoire de cAbdullah Ibn cAbbâs (k) lorsqu’il vint visiter cAïshah au moment de son agonie. Après s’être assis, il lui dit :

- « Réjouis-toi ! »

- Elle lui répondit : « De quoi ?! »

- Il lui dit alors : « Sache que la sortie de l’âme de ton corps est la seule chose qui s’interpose avant que tu puisses rencontrer Muhammad (g) et tes bien-aimés. Tu étais auprès du messager d’Allah (g) la plus aimée de ses épouses. Or, le messager d’Allah n’aimait que les bonnes choses. De plus, lorsque tu perdis ton collier lors d’un voyage pendant la nuit d’Al-Abwâ’, le prophète fit halte jusqu’au matin pour le chercher et tout le monde s’arrêta également sans qu’ils n’aient d’eau avec eux. Alors Allah révéla et ordonna aux croyants de recourir aux ablutions sèches (Tayammum) à l’aide d’une terre pure. C’était dans ces circonstances et grâce à toi qu’Allah (b) a prescrit cette permission pour cette communauté.

Par ailleurs, Allah t’a disculpé [de ce dont on t’accusait à tort] du haut de sept cieux. Il a envoyé le Saint-Esprit[3] pour cela. Dès lors, il n’y a pas une mosquée où l’on évoque Allah sans que les preuves de ton innocence soient récitées aux heures de la nuit et du jour. »

Que penses-tu, cher lecteur, de la réaction de cAïshah (i) après cet éloge ?! Est-ce qu’elle s’est reposée sur ses œuvres et s’est sentie sereine pour son avenir…?!

Loin d’elle (i) ! Elle répliqua plutôt :

« Laisse-moi tranquille, ô Ibn cAbbâs ! Je jure par Celui qui possède mon âme dans sa Main que j’aurai souhaité être totalement oubliée ![4] »

Le grand savant Ibn Hajar a dit en commentant les propos de cAïshah :

« Et ceci est l’habitude des gens scrupuleux qui ont fortement peur pour leur personne[5]. »



[1] [S. 23, v. 60]

[2] Rapporté par Ahmad (25705/25263), At-Tirmidhî (3175) et Ibn Mâjah (4198). Hadith jugé authentique par Al-Albanî dans « As-Silsilah As-Sahîhah » (162).

[3] NdT : il s’agit là de l’ange Gabriel (Jibrîl (n)).

[4] Version rapportée en ces termes par Ahmad (2496). Rapporté également de manière résumée par Al-Bukhârî (4753).

[5] « Fath Al-Bârî » (vol. 8/p. 484).

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